"Ils ne font pas de lobbying parce qu'ils n'ont pas grand chose à y gagner", a déclaré la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances sur BFM TV-RMC. "C'est une boite de Smarties le marché français, ça ne représente rien par rapport à leur gestion d'actifs (...) arrêtons de croire que nous sommes au centre du monde".

Implanté en France depuis 13 ans, Blackrock est accusé par les opposants à la réforme des retraites de chercher à influencer l'exécutif en faveur d'un régime par capitalisation au détriment du système français actuel par répartition.

Les critiques ont repris de plus belle mercredi avec la publication au Journal officiel de la promotion du nouvel an de l'ordre national de la Légion d’honneur, dans laquelle figure le patron de la branche française de la société américaine, Jean-François Cirelli. A 61 ans, l'ancien dirigeant de GDF Suez a été élevé au grade d'officier de la Légion d’honneur par le Premier ministre Edouard Philippe.

Pour le patron du parti socialiste Olivier Faure, qui s'exprimait jeudi matin sur France 2, "c'est tout sauf anecdotique, Blackrock c'est le côté obscur de la réforme des retraites (...)", rejoignant les critiques émises mercredi entre autres par Attac France, le parti communiste ou la France insoumise.

"C'est une pure coïncidence", a réagi Agnès Pannier-Runacher. "Ça fait 40 ans qu'il (Jean-François Cirelli) travaille pour le public (...) c'est quelqu'un qui a travaillé au FMI, au ministère de l'Economie et des Finances, qui a été collaborateur du Premier ministre, qui a été dirigeant de GDF Suez et qui aujourd'hui sert la cause de la France en disant que la France est un pays où il fait bon investir".

 

(Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)