• Le congrès américain veut éviter un “Shutdown”

Sur le plan budgétaire, le congrès américain est actif sur deux fronts. Nous en avons beaucoup parlé ces derniers temps, il s’attelle à trouver les modalités d’un plan de sauvetage de l’économie pour faire face aux effets délétères de la pandémie de COVID. Mais cela ne doit pas l’empêcher de s’accorder sur le montant du budget fédéral. Ce dernier, s’il n’est pas entériné conduira, à un blocage de l’administration (fédérale) du pays. Autant dire que ce serait la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Dans ce contexte, “Le Congrès américain votera d'ici vendredi une loi pour prolonger d'une semaine le budget actuel, afin d'éviter une paralysie de l'administration fédérale ("shutdown") et de se ménager plus de temps pour négocier le budget 2021” (Dow Jones Newswires). C’est Steny Hoyer, le chef de la majorité démocrate à la chambre des représentants qui a annoncé un vote mercredi permettant de prolonger d’une semaine le budget fédéral. “Le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a déclaré peu après que la chambre haute voterait cette mesure dans la foulée” (Dow Jones Newswires). De plus, les Chefs de la chambre basse et de la chambre haute ont annoncé vouloir rattacher le plan d’aide économique au budget 2021.

Schéma constitutionnel des Etats-Unis

Source : thucydide.com

  • Fonds de relance : pour la Pologne et la Hongrie, l’UE c’est à la carte

Pologne et Hongrie s’accordent pour imposer leur veto au budget pluriannuel et au fonds de relance économique post-COVID de l’UE. Mais pour quelle raison ? L’urgence n’est-elle pas de trouver les modalités d’un plan de sauvetage pour l’économie ? Bien sûr, mais les deux membres du groupe de Visegrad ne veulent pas se voir imposer par l’Union des conditions relatives au respect de l’Etat de droit. Ce n’est pas vraiment étonnant quand on sait que le premier ministre Hongrois Viktor Orbán est le chantre de ce qu’il appelle lui-même la “démocratie illibérale”. Durant les jours à venir nous assisterons donc à un bras de fer dont l’issue ne peut être que néfaste pour l’UE. En premier lieu parce que quel qu’en soit l’issue, un temps précieux aura été perdu. Et ensuite parce que si l’UE cède aux injonctions des deux pays qui s’opposent au budget (et elle ne pourra pas faire autrement), alors c’est le projet Européen lui-même qui y perdra. En effet, sans l’Etat de droit pour socle, il ne subsiste qu’une union économique comme il en existe beaucoup dans le monde. 

  • L’Australie tient tête aux GAFA 

En Australie, comme dans le reste du monde, le paysage médiatique s’est vu bouleversé par l’arrivée des géants d’internet, notamment Google et Facebook. La presse qui historiquement tirait en grande partie ses subsides des annonces publicitaires à vu son business model peu à peu mis à mal au cours de ces quinze dernières années. En effet, les annonceurs se sont détournés des médias de presse traditionnels pour s’orienter vers les géants du numérique et des réseaux sociaux. Partant du constat simple que ces entreprises publient du contenu éditorial gratuitement, la commission australienne de la concurrence a considéré qu’elles bénéficient de manière disproportionnée des relations qu’elles entretiennent avec les sociétés de presse. Une loi devrait être votée cette semaine imposant à Google et Facebook de reverser une part de leurs revenus publicitaires aux sociétés de presse traditionnelles. Les deux multinationales s’y opposent et menacent de ne plus publier de contenu éditorial australien sur leurs plateformes. 

  • Les indicateurs Macro du jour

Parmi les indicateurs avancés surveillés par les marchés aujourd’hui, le PIB japonais et l’indice ZEW Allemand.

Ce matin, le bureau du cabinet japonais a publié le verdict final du PIB trimestriel. Les résultats sont à la fois meilleurs que les prévisions des analystes et que ceux du trimestre précédent. Ainsi, la croissance du T3 a atteint 5,3% contre 5,0% prévu par les économistes. L’exercice trimestriel précédent était de 5,0%.

Le ZEW Allemand a été publié aujourd’hui (55,0). Il est nettement supérieur aux attentes des analystes (45,9). L’écart est encore plus significatif quand on le compare au mois dernier (39,0). Cela confirme l’idée que les opérateurs de marché mettent tous leurs espoirs dans de larges campagnes de vaccination et dans un retour à la normale à moyen terme. 

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