• Zone Euro : l’indice CPI encore négatif

La BCE ne parvient pas à maintenir le niveau de prix pour lequel elle est mandatée. En des temps moins troublés elle est censée les tenir à un niveau inférieur mais proche de 2%. Or, pour le quatrième mois consécutif, l’indice des prix à la consommation est négatif. Au mois de novembre, il a baissé de 0,3% par rapport au mois précédent, faisant moins bien que la prévision des économistes (-0,2%). Le CPI corrigé des biens dont les prix sont les plus volatiles ne fait pas beaucoup mieux avec une performance de +0,2%. Les économistes ont certainement tous en tête le risque d’une spirale déflationniste mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives.

En glissement annuel, novembre a fait mieux que les mois précédents affichant 0,6% de croissance. Toutefois selon Bert Colijn Senior économiste chez ING, ces relatifs bons résultats ne doivent pas être sur-interprétés. La qualité des données a été affectée par la pandémie et les difficultés qu’elle a induites. Et d’ajouter avec humour qu’il est difficile de mesurer les prix affichés par les restaurants quand ces derniers sont fermés... 

  • Le MES jouera un rôle plus important en cas de crise bancaire

Le MES, Mécanisme Européen de Stabilité, devrait jouer un rôle important dans la conception et la mise en œuvre du prochain programme de sauvetage. Il fera office de fonds de financement en dernier ressort en cas de crise bancaire (Olaf Scholz, ministre des finances Allemand). Cela devrait “rendre la zone euro plus stable et plus apte à résister aux crises futures" a ajouté le ministre. 

  • Vaccins : l’appétit pour le risque revient, l’euro en profite

Alors que l’arrivée rapide d’un vaccin se concrétise, l’euro profite de l’optimisme des marchés qui anticipent un retour à la normale. En effet, l’appétit pour le risque conduit les investisseurs à délaisser les valeurs refuges dont le dollar fait partie pour se tourner vers des actifs risqués. L’euro a atteint un plus haut depuis mai 2018 (1,2050 dollars) alors que la paire EUR/CHF est à 1,0860. 

Source : zonebourse.com

 

  • “Reversal Interest Rates” 

Le “reversal interest rate” constitue le seuil en dessous duquel la politique monétaire de la banque centrale devient inefficace. Pourquoi ? Tout simplement parce que le niveaux trop bas des taux d’intérêts réduit la profitabilité des banques et par là même, leur offre de crédit. Cela conduit donc nécessairement à une contraction de l’économie alors que le rôle des banques est plutôt de la stimuler. Le raisonnement est clair est sans tâche, circulez il n’y a rien à voir. Oui mais… Parce qu’il y a un “MAIS”, cette vision théorique des choses se trouve aujourd’hui contredite par les faits comme le montre Patrick Artus (chef économiste de Natixis). Que se passe-t-il en effet, si les taux d’intérêts des crédits accordés par les banques décroissent moins vite que les taux auxquels elles se financent ? Les banques peuvent conserver un taux de profit convenable. L’économiste montre que la profitabilité ne s’est en fait “pas trop dégradée" malgré les taux négatifs et que cette même profitabilité s’est même redressée à partir de 2016. De plus, l’offre de crédit des banques (autre condition nécessaire pour conclure ou non à l’existence d’un “Reversal Interest Rate”) ne s’est pas contractée pendant la période de taux bas. 

Source : Natixis

 

  • Et aussi :
      • L’enquête ADP sur l’emploi US (14h15)
      • Une nouvelle audition parlementaire de Jerome Powell (16h00)
      • Les stocks pétroliers US (16h30)
      • Le Livre Beige de la Fed (20h00)
  • Pas eu le temps d’en parler : 
    • Le rebond de la croissance en Australie
    • Les ventes de détail allemandes qui se réveillent
    • Des chiffres de l’emploi moins dégradés que prévu en Espagne et en Italie