• L’évasion fiscale coûte 427 Mds de dollars aux Etats

“Tax Justice Network”, est une ONG dont l’objet est de produire des analyses dans le domaine de la réglementation fiscale et financière internationale. Elle fournit des analyses sur le rôle que jouent les paradis fiscaux dans le maintien ou l’accélération des inégalités. Elle publie aujourd’hui un rapport sur l’évasion fiscale. Sa laconique phrase d’introduction fait mouche. En effet, à l’heure où la pandémie mondiale a mis au jour des faiblesses de bon nombre de systèmes de santé nationaux l’ONG déclare : “L'équivalent du salaire annuel d'un(e) infirmier(e) est perdu chaque seconde au profit d'un paradis fiscal”.

En cumulé, l’évasion fiscale coûterait 427 Milliards de dollars aux Etats chaque année ! Flux d’entreprises et de particuliers composent ce manque à gagner colossal pour les Etats. Ainsi, 245 milliards de dollars sont directement perdus en raison des abus fiscaux des sociétés multinationales et 182 milliards de dollars en raison de l'évasion fiscale privée”.

Le rapport dresse aussi une liste des pays bénéficiaires de ces abus. Les îles Cayman arrivent en tête. Et les auteurs de citer : “l'axe de l’évasion fiscale”, composé du Royaume Uni et de son réseau outre-mer, de la Suisse, du Luxembourg et des Pays-Bas.

Les pays figurant sur la liste noire de l’Union Européenne ne constituent selon le rapport qu’une part infime de ces montants exorbitants (2%).

Source : ec.europa.eu

Nota méthodologique : dans ce rapport, est considéré comme évasion fiscale, tout flux financier vers l'étranger en vue d'éviter une imposition, sans entrer dans le débat de savoir si elle est illégale ou non.

  • Déflation au Japon

Le Japon a connu au mois d’octobre un moment déflationniste. L’indice des prix à la consommation (hors produits frais) a reculé de 0,7%. Ce phénomène s’explique principalement par la mise en place par le gouvernement Japonais d’une campagne de financement des réductions sur les voyages intérieurs (awp). Ces mesures avaient pour objectif de revitaliser le secteur touristique, mais la contrepartie a été une baisse plus généralisée que prévu des prix. La baisse des tarifs énergétiques constitue également un déterminant de cette déflation (-2,9% YoY). En excluant l’énergie du panier de biens de référence, les prix n’ont reculé que de 0,2% au mois d’octobre.

Toutefois, à l’heure actuelle il n’est pas nécessaire de s’alarmer. En effet, La BoJ estime qu’avec la reprise économique, les prix devraient remonter à l’horizon 2021. De plus, la déflation affichée au Japon souffre aussi d’une comparaison négative sur un an car la hausse de la TVA japonaise en octobre 2019 a soutenu artificiellement les prix.  

  • Interminable Brexit

Initialement (enfin si l’on peut dire) prévue pour la mi-novembre, la date-butoir des négociations post-Brexit a été dépassée (encore). Les deux camps affirment toujours vouloir parvenir à un accord avant le 31 décembre, mais dans le même temps, certains Etats membres protègent leurs arrières et gardent en tête la possibilité d’une sortie sans accord. En effet, les Pays-Bas, la France, la Belgique et l’Espagne ont demandé à la Commission de travailler à la mise à jour les mesures d’urgence en cas de sortie sans accord.

Pour ne rien arranger, les discussions se poursuivent à distance suite à la détection d’un cas de COVID au sein de la délégation de l’UE. Il faudra quand même se dépêcher car rappelons que le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’UE et que si un accord n’est pas trouvé avant le 31 décembre, l’absence de normes communes dans les relations commerciales entre Bruxelles et Londres pourrait ajouter à la situation déjà difficile que traversent les protagonistes. Trois points d'achoppement demeurent :

  • les garanties demandées par l’UE à Londres en matière de concurrence
  • l’accès des pêcheurs Européens aux eaux Britanniques 
  • la procédure de règlement des différends dans leur futur accord 
  • Steven Mnuchin : “I want my money back”

Le secrétaire d’Etat du trésor des Etats Unis, a décidé de ne pas prolonger les programmes de crédit aux entreprises et aux municipalités. Il a ainsi fait parvenir à la banque centrale américaine un courrier demandant la restitution de 455 milliards de dollars du CARES Act n’ayant pas été utilisés afin que le congrès puisse le réallouer. La Fed ne pourra plus recourir à ces programmes de crédit à partir du 31 décembre. Elle les juge pourtant indispensables pour maintenir l’économie américaine à flot. La temporalité de cette décision est surprenante alors même que le pays est encore dans la phase ascendante de la deuxième vague de COVID. Cela ne devrait pas faciliter la période de transition entre les deux administrations.

 

Source : statistiques Google