• UBS s'éloigne du centre de l'EMEA

UBS a publié une enquête macro-économique sur la zone EMEA, plus précisément sur les économies périphériques, en particulier sur leur tendance de croissance à moyen terme. Les pays dans lesquels elle devrait être la plus dynamique sont le Kazakhstan, la Turquie et les CE3 (Hongrie, République Tchèque et Pologne). Quant à savoir où la croissance est la plus susceptible de s’ancrer, c’est le groupe CE3 et la Turquie qui affichent, estime UBS, le meilleur mix “augmentation de la croissance par rapport à 2019”/ “croissance tendancielle”.

Source : UBS

La Banque Suisse pense que la croissance tendancielle de ces pays (à l’exception du Kazakhstan) pourrait refléter des révisions à la hausse pour ses partenaires commerciaux (en particulier la zone Euro). 

  • L’USD en perte de vitesse : 

Le billet vert continue de perdre de la valeur… ce qui reflète un certain optimisme de la part des marchés. Le dollar est une valeur refuge et les bonnes nouvelles du mois de novembre ont contribué au dégagement des investisseurs. La victoire du candidat Biden, puis la cascade d’annonces de potentiels vaccins ont contribué au retour de l’appétit pour le risque. Paradoxalement, l’annonce de la montée en puissance des cas de COVID-19, des décès induits et des chiffres du chômage (qui ont déçu) ont favorisé la spéculation sur un nouvel assouplissement de la politique monétaire. Face à ce potentiel afflux de liquidité, le Dollar Index a cassé son support à 92.

Les investisseurs retrouvent leur appétit pour le risque ce qui fait baisser baisser le billet vert (valeur refuge)

Indice DXY 

Source : trading Economics 

  • USA Profits et investissements au rendez-vous mais...

Le nombre de personnes s’étant inscrites au chômage a augmenté de près de 4% par rapport à la semaine dernière. Cela souligne la sensibilité du marché du travail américain à la montée en puissance de la pandémie. 

L’état du marché du travail sera à surveiller et à mettre en résonance avec le “couple” qu’entretiennent profits et investissement des entreprises. En effet, si ce dernier se porte bien, selon Hervé Goulletquer (directeur adjoint de la recherche chez LBPAM), “on sent davantage de faiblesse pour ce qui est de l’emploi et du revenu des ménages”. D’autant que le revenu réel des ménages a baissé de 0,8% en octobre. Difficile dans ces conditions d’imaginer que la diminution du taux d’épargne induite par la fin de la première vague puisse longtemps amortir les effets d’un marché du travail qui se porterait mal… A surveiller.

  • UK : un niveau de dette “pas encore inquiétant” 

Le Royaume-Uni, en proie aux effets de la pandémie, a dû emprunter 400 milliards de dollars cette année. La crise sanitaire n’est pas terminée, et l’urgence est encore à panser les plaies ses effets délétères sur l’économie. Dans ce contexte, le chancelier de l’échiquier a affirmé que le niveau de dette du Royaume n’était “pas encore” inquiétant. Il a tout de même annoncé que ce niveau record de dettes publiques n’était pas soutenable et qu’une fois que l’économie aurait retrouvé des couleurs, il sera temps de prendre ses responsabilités en ce qui concerne les dépenses publiques.