• Du côté de la BCE

A 14h00, Christine Lagarde fera son discours introductif au forum annuel des banques centrales, qui durera deux jours. L’édition de cette année se tiendra en ligne contrairement aux années précédentes où elle avait lieu à Sintra au Portugal. L’année dernière, le discours de Mario Draghi a fait bouger le marché. Mais aujourd’hui, les analystes ne s’attendent pas à ce que Madame Lagarde envoie de nouveaux signaux significatifs quant-à la politique monétaire de la BCE. Parmi les sujets importants abordés durant ces deux jours, la "Dé-mondialisation" et ses effets potentiels sur les chaînes de valeur, les implications macro-financières du changement climatique. Enfin, les défis qu’impose la chute des taux d’intérêts à la politique monétaire de la BCE. 

M Frank Elderson a été nommé au directoire de la BCE hier dans l’après midi. Il a été choisi pour succéder à Yves Mersch dont le mandat de huit ans prendra fin le mois prochain. Les chefs d'Etat et de gouvernement devront définitivement valider cette nomination du parlement européen.

  • L’UE  anticipe l’arrivée officielle de Joe Biden à la maison blanche

Joe Biden ne sera officiellement président que le 20 janvier. Et pourtant l’UE tente déjà de renouer les liens avec ses partenaires outre-atlantique via des discussions avec le candidat élu. Davantage de multilatéralisme c’est ce que désire Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Mais elle souhaite aussi faire avancer des dossiers sur la santé, le climat et le numérique. Sujets sur lesquels les Etats-Unis ont des responsabilités à prendre. 

Dans le même temps, l’UE impose des droits de douanes supplémentaires pour un montant de 4 milliards de dollars sur les importations américaines. Il faut dire que c’est en réponse à des mesures existantes décidées par l’équipe Trump après le contentieux Boeing / Airbus devant l’OMC. En effet, depuis un an les Etat-Unis surtaxent le vieux continent à hauteur de 7,5 milliards de dollars. 

  • Le marché fait le grand écart sectoriel

Le 9 novembre, Pfizer a annoncé l’arrivée potentielle d’un vaccin.  Un écart de plus de 10% a été constaté entre les secteurs qui ont le plus monté et ceux qui ont le plus baissé (Berenberg). C’est seulement la huitième fois en 25 ans ! Le précédent écart de cette ampleur a été constaté en mars 2020.

Source : Berenberg

  • La Fed de Boston s’inquiète du creusement des inégalités causées par la COVID 

M Rosenberg s’est inquiété hier de l’accumulation de dettes que certaines entreprises de services ont contractées pour se maintenir à flot lors des vagues de COVID successives. Ce secteur pourrait être touché de manière durable et toucher in fine les plus démunis parmi lesquels les femmes et bon nombre de personnes de la communauté hispanique qui sont sur-représentés dans ce type d’entreprises. Il a ainsi déclaré “Les segments du marché du travail les plus touchés par l'amplification des cycles économiques peuvent inclure les travailleurs les plus vulnérables et les moins à même de s'adapter au changement de l'environnement économique". Et d’ajouter : "Avec la deuxième vague en cours, mon sentiment est que plus d'assouplissements budgétaires et monétaires sont nécessaires". La balle est dans le camp des politiques désormais. 

  • Pétrole troisième jour de rebond

Le prix du Brent  a continué son envolée hier (+ 4,8%). La veille il avait déjà gagné 4,9%. En milieu de matinée le baril affiche une croissance de près de 1%. Même dynamique pour le WTI qui au cours des deux derniers jours a connu une phase largement haussière (+5,02% ; +4,9%). Ce dernier continue d’ailleurs de grimper aujourd’hui (+1,83%). Le regain d’espoir suscité par l’annonce de Pfizer pour un prochain vaccin ainsi que l’annonce de l’API (American Petroleum Institute) d’une forte réduction des stocks ont été les deux principaux déterminants de ce regain de dynamisme. D’autant qu’on sait que les pays de l’OPEP+ discutent depuis plusieurs semaines en vue d’un ralentissement de leur production.  

Source : Trading Economics