• Les préparatifs d’un “no deal” s’intensifient

Le dîner organisé mercredi soir entre Boris Johnson et Ursula von der Leyen a fait chou blanc et n’a fait que reporter l’échéance des négociations à dimanche. Pour le moment, le premier ministre britannique est plutôt pessimiste après avoir déclaré qu’ “il y a maintenant une forte possibilité que nous ayons une solution qui soit davantage comme la relation que l'Australie a avec l'UE", en clair un accord entre les deux entités s’éloignent de plus en plus. Londres a déjà commencé à prendre des mesures avec notamment la signature de plusieurs accords avec le Japon, le Kenya ou encore plus récemment Singapour, plateforme commerciale d’importance stratégique sur le continent asiatique. Mais alors, quelles seront les conséquences économiques et commerciales si aucun accord n’est trouvé ? Tout d’abord, les échanges commerciaux entre l’UE et le Royaume-Uni se feront selon les règles de l’OMC, comprenez droits de douane et quotas compris, ce qui pourrait provoquer un nouveau choc pour des économies déjà ébranlées par la crise sanitaire. La présidente de la Commission européenne a annoncé vouloir atténuer les effets d’un “no deal” au minimum en prenant des mesures d’urgence. Celles-ci visent à maintenir une connectivité dans les transports routiers et aériens durant tout le premier semestre 2021 ainsi que de garantir un accès aux eaux des deux parties pour les bateaux de pêche jusqu’à la fin de l’année prochaine. Dans tous les cas, cette situation inquiète et a déjà des effets néfastes avec une congestion des ports de marchandises du sud de l’Angleterre prêts à faire le grand saut. 

  • Premières sanctions pour la Turquie

Les actions très agressives menées par la Turquie en août dernier ont poussé les dirigeants européens à adopter des sanctions. Pour rappel, la Turquie avait lancé des travaux d’explorations gazières dans les eaux grecques sans aucun accord préalable. L’Union européenne avait d’abord réagi calmement en octobre en indiquant son souhait de rétablir des relations amicales par le biais d’avantages douaniers et commerciaux. La poursuite des provocations turques a incité le Conseil européen à infliger des sanctions tout d’abord individuelles. Des responsables comme ceux de la Turkish Petroleum Corporation seront ajoutés à la liste noire mise en place en 2019 après les incidents recensés dans les eaux chypriotes. Ils seront interdits de visa et leurs avoirs européens seront gelés. Ces contentieux pourraient s’accumuler si la politique internationale et diplomatique du président Erdogan ne change pas. 

  • Les stocks mondiaux de céréales en baisse en 2021

La récente reconstitution du cheptel porcin chinois après des années marquées par la peste porcine africaine va provoquer une contraction des stocks mondiaux de blé et de soja a estimé le ministre de l’Agriculture américain. En effet, la Chine a revu à la hausse sa demande de blé et de soja passant respectivement de 21 Mt à 24 Mt et de 13 à 16,5 Mt. Dans le même temps, les grands exportateurs mondiaux voient leur production se stabiliser. Ainsi, la baisse de production de blé européenne est compensée par la hausse russe (+500'000 t) et australienne (1,5 Mt) alors que la production de soja américain reste stable. Dans ces conditions, le stock de blé mondial devrait baisser de 4 Mt à 316,5 Mt alors que les stocks de soja américains vont chuter de presque 10 Mt. Ces chiffres “confortent surtout une consommation animale qui progresse toujours un petit peu” selon l’analyste du cabinet Agritel, Gautier le Molgat.