• Conjoncture Banque de France

La Banque de France a publié son “point conjoncture” mensuel. À la fin du mois de décembre, la situation reste dégradée mais un peu moins que prévu par le consensus. La perte de PIB est de -7% par rapport à la situation d’avant crise. Les économistes prévoyaient une perte un tout petit peu plus significative (-8%). Point “positif”, la situation est beaucoup moins dégradée qu’au mois de mai dernier (-17%). L’évolution du PIB au quatrième trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent est de -4%. En moyenne annuelle, elle est de -9%. La situation des secteurs des services de restauration et d'hébergement est particulièrement dégradée.

Jugement des entreprises sur leur niveau d’activité et prévisions sur janvier

Source : BdF
  • Le débat sur la reflation refait surface 

Sur le papier, mais aussi dans les têtes, la Fed mène et continuera de mener une politique accommodante. La banque centrale est également très vigilante sur le niveau des rendements obligataires, notamment sur toute hausse prononcée qui contribuerait à dégrader la situation financière. Oui mais… Certains opérateurs de marchés commencent à émettre l’hypothèse que le contrôle des deux chambres par les démocrates entraînera un retour de l’inflation, puisqu’ils se sont largement prononcés en faveur de programmes de relance importants. Le taux de rendement des obligations américaines à dix ans a déjà commencé à remonter ces derniers jours, ce qui pourrait traduire l’anticipation de la part des investisseurs d’une dégradation significative de la situation des comptes publics sous l’ère Biden. 

  • Retour à la vie de Businessman compliqué pour Donald Trump

Dans le monde des affaires cette semaine, il était de bon ton de condamner les agissements de Trump et les émeutes du Capitole qui en ont découlé le 6 juin à Washington. Avant de sommer aux émeutiers de rentrer chez eux, le 45e président des Etats-Unis avait jeté de l’huile sur le feu, ce qui l’a rendu responsable des événements qui ont suivi pour beaucoup d’observateurs. Assez rapidement, des figures du monde des affaires se sont indignées de ce comportement jugé irresponsable. Quelques-unes, comme le puissant syndicat AFL-CIO, l'investisseur milliardaire Nelson Peltz ou l'entreprise Ben & Jerry's, ont même appelé au départ immédiat de Donald Trump(Dow Jones Newswire). Christiana Riley, membre du conseil d’administration de la Deutsche Bank s’est insurgée elle aussi. L’institution financière est le premier créancier de la Trump Organization avec 340 millions de dollars d’encours de dette.

Mais cette fois-ci, c’est allé plus loin que de simples déclarations moralisatrices puisque le New York Times rapporte que la Deutsche Bank ne fera plus affaires avec le président américain. La banque attendait une opportunité pour se débarrasser de ce client gênant. Les émeutes du 6 janvier joueront ce rôle.