NATIONS UNIES, 9 juillet (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté vendredi en faveur de la prolongation pendant douze mois de l'acheminement d'une aide humanitaire à la population syrienne via la Turquie, la Russie ayant levé son opposition à l'issue d'un compromis avec les Etats-Unis.

"Les parents peuvent dormir ce soir en sachant que pendant les douze prochains mois, leurs enfants seront nourris. L'accord humanitaire que nous avons conclu ici va littéralement sauver des vies", s'est félicitée l'ambassadrice américaine à l'Onu, Linda Thomas-Greenfield.

Le mandat actuel de l'opération devait expirer samedi.

Moscou avait proposé initialement de le prolonger de six mois mais à la suite de négociations entre Linda Thomas-Greenfield et son homologue russe Vassili Nebenzia vendredi matin, les quinze membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité une résolution de compromis demandant qu'un rapport sur l'accès à l'aide en Syrie soit publié dans six mois. Aucun nouveau vote ne sera cependant requis en janvier pour renouveler l'opération transfrontalière.

Le Conseil de sécurité a pour la première fois autorisé l'acheminement d'une aide humanitaire vers la Syrie à partir de quatre points de passage. L'an dernier, l'accès a été réduit à un seul point de passage, de la Turquie vers des zones tenues par la rébellion, la Russie et la Chine s'étant opposées au maintien des trois autres points de passage de l'aide.

Selon Moscou, les modalités de cette opération humanitaire sont dépassées et constituent une volation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie, alliée de la Russie. (Reportage Michelle Nichols; version française Jean-Stéphane Brosse)