À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,65% à 5.614,38 points. Le Footsie britannique a gagné 0,60% et le Dax allemand 0,35%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,55%, le FTSEurofirst 300 de 0,33% et le Stoxx 600 de 0,35%.

La séance a été marquée par plusieurs résultats trimestriels américains dans le secteur bancaire avec JPMorgan, Morgan Stanley et Wells Fargo. Plus de 50 sociétés du S&P 500 publient leurs résultats cette semaine. Selon les données Refinitiv IBES, les bénéfices des sociétés du S&P-500 devraient baisser de 0,3%, ce qui serait la première baisse trimestrielle en trois ans.

En Europe, les analystes tablent sur une croissance des bénéfices du Stoxx 600 de 0,2% au deuxième trimestre alors qu'ils anticipaient une hausse de 0,8% il y a une semaine.

Il s'agirait du taux de croissance le plus faible depuis au moins le deuxième trimestre 2017, qui marque le début des relevés de Refinitiv.

VALEURS

Les compagnies aériennes ont été bien entourées après la décision de Ryanair (+2,22%) d'abaisser sa prévision de nombre de passagers pour l'été 2020 en invoquant la crainte de retards de livraison d'avions 737 MAX de Boeing.

Selon des traders, cette nouvelle signifie que les perturbations liées au MAX 737 compenseront partiellement les surcapacités dans le secteur aérien à l'été 2020. Dans le sillage de la compagnie irlandaise, IAG (British Airways), Air France-KLM, Lufthansa et EasyJet ont gagné entre 2,57% et 5,39%.

Burberry a pris la tête du Stoxx 600 (+14,39%) après avoir annoncé le dynamisme de ses performances commerciales trimestrielles, suggérant que son plan de redressement commence à porter ses fruits.

En baisse, Fiat Chrysler a perdu 3,10%, Goldman Sachs ayant entamé le suivi du constructeur automobile avec un conseil à vendre.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York évoluait en baisse entre 0,2% et 0,4%, sanctionnée par des déclarations du président américain sur le commerce avec Pékin.

Donald Trump a déclaré qu'il y avait encore beaucoup à faire pour parvenir à un accord commercial avec la Chine et a menacé d'imposer des droits de douane sur des produits chinois supplémentaires representant une valeur de 325 milliards de dollars (290 milliards d'euros).

La séance est aussi animée par les résultats trimestriels, en particulier dans le secteur bancaire.

Parmi les plus fortes hausses du Dow, JPMorgan gagnait 0,66% et Goldman Sachs prenait 0,735% après la publication de bénéfices supérieurs aux attentes.

A l'inverse, Wells Fargo perdait 2,35% malgré un bénéfice trimestriel en hausse.

L'indice bancaire du S&P était en baisse de 0,61%.

En dehors du secteur bancaire, le géant de la santé Johnson & Johnson perdait 1,37% après ses résultats.

LES INDICATEURS DU JOUR

Plusieurs indicateurs américains ont animé la séance, à commencer par les ventes au détail, ressorties supérieures aux attentes pour le mois de juin et confirmant ainsi la vigueur des dépenses des ménages.

Cette statistique a été la seule à avoir un impact sur les marchés avec une hausse des rendements américains.

Les prix à l'importation aux Etats-Unis ont enregistré en juin leur plus forte baisse en six mois en raison principalement de la baisse des coûts du pétrole tandis que la production manufacturière a progressé pour un deuxième mois consécutif, portée par l'industrie automobile.

Les stocks des entreprises américaines ont augmenté modérément en mai et, malgré un rebond des ventes, leur niveau pourrait constituer un frein à la croissance économique du deuxième trimestre, d'après les données du département du Commerce.

Avant cela, le marché a pris connaissance de la dégradation plus importante que prévu du moral des investisseurs allemands en juillet, en raison du conflit commercial persistant entre la Chine et les Etats-Unis et des tensions géopolitiques entre Washington et Téhéran, selon l'enquête publiée par l'institut de recherche économique ZEW.

CHANGES

L'euro perd 0,36% à 1,1216 dollar, un plus bas d'une semaine, après la nouvelle baisse plus forte que prévu de l'indice ZEW.

Le dollar en profite et gagne 0,43% face à un panier de devises de référence. La hausse du billet vert est confortée par les ventes au détail américaines qui apaisent les inquiétudes concernant l'économie américaine et une baisse de taux d'ampleur de la Réserve fédérale à la fin du mois.

La livre sterling recule à un creux de six mois face à l'euro et de 27 mois face au dollar,, le débat opposant les deux prétendants à la tête du gouvernement britanniques, hostiles à la clause de sauvegarde pour la frontière irlandaise, ayant ravivé les inquiétudes sur un Brexit sans accord.

TAUX

En réaction aux chiffres meilleurs que prévu des ventes au détail aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à 10 ans a augmenté ses gains pour dépasser 2,13%, contre 2,1% avant la statistique..

En Europe, le 10 ans allemand a fini sur une note stable, au-dessus de -0,3%, après avoir touché dans la matinée un plus bas depuis le 11 juillet à -0,316.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent en ordre dispersé, tiraillés entre les tensions persistantes au Moyen-Orient et la reprise de la production dans le Golfe du Mexique après le passage de l'ouragan Barry.

Le Brent gagne 0,20% à 66,61 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (Western Texas Intermediate, WTI) cède 0,15% à 59,49 dollars.

A SUIVRE mercredi:

Les investisseurs suivront notamment la publication de l'inflation britannique et celle définitive en zone euro, en attendant le Livre beige de la Réserve fédérale publié après la clôture européenne.

(édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga