Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 524,95 points, soit 2,22%, à 23.125,49 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 1,98% à 2.767,27 points.

Le Nasdaq Composite cédait 1,21% à 8.457,13 points à l'ouverture.

Le contrat à terme sur le pétrole brut américain (West Texas Intermediate, WTI) arrivant à échéance en mai était alors repassé en territoire positif, à 2,55 dollars le baril, après s'être effondré lundi soir sous le seuil de zéro pour la première fois de son histoire, à -40 dollars.

Ce passage apparemment aberrant en territoire négatif s'explique principalement par des facteurs techniques mais aussi par un contexte de déséquilibre des fondamentaux du marché de l'or noir, avec la chute de la demande exacerbée par la pandémie de coronavirus, la guerre des prix entre la Russie et l'Arabie saoudite et l'accumulation des stocks.

Les porteurs de contrats à terme se sont ainsi retrouvés contraints de payer ceux qui étaient disposé à acheter leurs "futures" avant l'échéance de ceux-ci ce mardi.

Cette situation pénalise évidemment les compagnies pétrolières cotées à Wall Street: Chevron abandonne 3,57% et Exxon Mobil 1,87%.

"Ce niveau de prix n'est viable pour aucun producteur mondial de pétrole, même pour l'Arabie saoudite, qui a un faible coût de production (...) Ces prix bas ne dureront pas et la pression sur les stocks obligera probablement l'Opep et ses alliés à de nouvelles baisses de production afin de faire remonter les prix", a déclaré Jai Malhi chez JPMorgan Asset Management.

Si les fluctuations du marché pétrolier dominent la tendance, les investisseurs n'en oublient pas pour autant de suivre les résultats de sociétés, dont les publications se multiplient.

Coca-Cola perd 1,52% après avoir dit s'attendre à des résultats fortement pénalisés au deuxième trimestre par la baisse de la demande.

IBM recule de 5,65%, la plus forte baisse du Dow, après l'annonce lundi du retrait de ses prévisions financières pour 2020

Netflix et Texas Instruments doivent publier leurs comptes après la clôture des marchés américains.

(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)