Budapest (awp/afp) - La compagnie hongroise Wizz Air, l'un des acteurs européens du transport aérien à bas coût, a annoncé mardi la suppression de 1.000 postes et des baisses de salaire pour l'ensemble du personnel, dont le directeur général, afin d'affronter la crise que traverse le secteur.

"Malgré tous ses efforts, la compagnie prend la décision difficile de procéder à 1.000 licenciements, soit 19% des effectifs", a indiqué dans un communiqué l'entreprise basée à Budapest, ajoutant que "des mesures supplémentaires seront prises à court terme" pour faire face au choc économique provoqué par le nouveau coronavirus.

Par ailleurs, la rémunération du directeur général, du conseil d'administration et de tous les cadres supérieurs sera réduite de 22%, tandis que les salaires des pilotes, du personnel de cabine et du personnel administratif seront abaissés de 14% en moyenne, précise Wizz Air.

Wizz Air, qui fonctionne actuellement à 3% de ses capacités opérationnelles d'avant crise, prévoit d'enregistrer entre 70 et 80 millions d'euros de pertes exceptionnelles sur son quatrième trimestre fiscal qui s'est achevé en mars.

Le transporteur assure malgré tout disposer d'un bilan solide avec 1,5 milliard d'euros de liquidités à la fin du mois de mars.

L'entreprise hongroise, qui se présente comme la plus grande compagnie à bas coût en Europe centrale et orientale, couvrait avant la crise 151 destinations dans 44 pays et a connu un fort développement ces dernières années dans des pays comme la Hongrie, la Pologne, l'Ukraine, la Roumanie, l'Autriche ou la République tchèque.

Le transport aérien, quasiment contraint à l'arrêt en raison de la pandémie, est l'un des secteurs économiques les plus touchés par l'effondrement du commerce mondial.

L'Association internationale du transport aérien (Iata) a chiffré mardi à 314 milliards de dollars l'effondrement du chiffre d'affaires des compagnies aériennes en 2020, soit une chute de 55% par rapport aux revenus de 2019.

afp/rp