Au cours de l'année 2020 les rendements souverains de la zone euro ont convergé, les primes des ex-périphériques persistant "pour la forme" mais ne représentant économiquement plus rien, observe Matthieu Bailly, directeur général délégué et gérant obligataire d'Octo AM. La Grèce emprunte au même taux que l'Italie, le Portugal devient un meilleur marché que l'Espagne, l'Irlande s'aligne au même niveau que la France et tout se joue entre -0.6% pour le bon élève allemand et +0.5% pour le dernier de la classe, l'Italie, sur une maturité de 10 ans, souligne l'expert.

Les maturités de moins de 5 ans, elles, se traitent toutes en territoire négatif.

Selon Matthieu Bailly, cette convergence devrait se poursuivre en 2021, favorisée par la politique accommodante de la BCE qui continuera, mais également par le début d'entente sur un budget commun européen et par l'arrivée des nouvelles émissions de l'Union Européenne qui pourraient, d'ici quelques mois ou quelques années, devenir les véritables représentantes du taux de référence européen et les actifs achetés par les investisseurs étrangers, au détriment de l'Allemagne, moins représentative, moins diversifiée et donc finalement plus risquée à très long terme.