Rome (awp/afp) - La dette italienne est montée à 155,6% du PIB en 2020, contre 134,6% en 2019, a annoncé lundi l'Institut italien des statistiques (Istat), qui met ce chiffre sur le compte des restrictions liées à la pandémie.

L'Italie a accumulé une dette colossale de 2.569 milliards d'euros (contre 2.409 milliards fin 2019), avec le ratio le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce. Le chiffre publié lundi par l'Istat est toutefois inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur 157%.

En 2020, le PIB de la péninsule s'est élevé à 1.651 milliards d'euros et a plongé de 8,9% en volume par rapport à 2019, l'une des pires chutes du PIB de la zone euro, tandis que les investissements ont baissé de 9,1%. Les exportations de biens et services ont diminué de 13,6% et les importations de 12,6%.

"En 2020, l'économie italienne a enregistré une contraction d'une ampleur exceptionnelle due aux effets économiques des restrictions liées à la crise sanitaire", a estimé l'Istat dans un communiqué. "C'est avant tout la demande intérieure qui a entraîné la chute du PIB".

"L'endettement des administrations publiques a enregistré une nette aggravation par rapport à 2019 en raison de la baisse des entrées fiscales et de l'augmentation importante des dépenses, due aux mesures de soutien introduites pour lutter contre les effets de la crise sur les foyers et les entreprises", toujours selon l'Istat.

La troisième économie de la zone euro bat de l'aile, laminée par les effets dévastateurs de la crise sanitaire. Premier pays frappé par la pandémie en Europe, l'Italie avait imposé un strict confinement en mars et avril 2020, paralysant une grande partie de son tissu économique.

Pour relancer la machine, Rome table sur un plan de plus de 200 milliards d'euros financé par l'Union européenne.

En outre, selon les estimations provisoires de l'Istat, les prix à la consommation ont enregistré en février 2021 une hausse de 0,1% sur un mois et de 0,6% sur un an.

"La légère augmentation de l'inflation est due en grande partie à une atténuation de la baisse des prix des produits énergétiques non réglementés (de -6,3% en janvier à -3,6%) et l'inversion de tendance des prix des services relatifs aux transports (de -0,1% à +1%)", a expliqué l'Istat.

afp/rp