Londres (awp/afp) - La livre britannique montait fortement mercredi face à un dollar affaibli, profitant de l'optimisme des investisseurs sur les avancées des négociations entre le Royaume-Uni et l'UE sur un accord commercial post-Brexit.

Vers 13H25 GMT (15H25 à Paris), la livre gagnait 1,02% à 1,3080 dollar face à la monnaie américaine. Face à la devise européenne, la livre prenait 0,69% à 90,67 pence pour un euro.

Le négociateur européen sur le Brexit, Michel Barnier, s'est dit prêt mercredi à rechercher "les compromis nécessaires, de chaque côté" pour conclure un accord commercial post-Brexit avec le Royaume-Uni, une promesse accueillie "avec intérêt" par Downing Street, laissant espérer un apaisement.

La monnaie britannique gagnait du terrain alors que M. Barnier doit s'entretenir vers 14H00 GMT avec son homologue britannique David Frost.

"La livre a tendance à réagir avec plus d'ampleur aux commentaires de responsables de l'UE qu'à ceux venus du Royaume-Uni, qui sont moins pris aux sérieux", a estimé l'analyste Fawad Razaqzada, de Think Markets.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait déclaré jeudi les pourparlers "terminés" et demandé à son pays de se préparer à un "no deal". Mais les cambistes continuent pour l'instant d'écarter cette hypothèse de leurs investissements.

Par ailleurs, une légère hausse de l'inflation britannique, à 0,5% en septembre, a "participé à une hausse surprenante, étant donné que les négociations n'avancent pas beaucoup", a commenté Connor Campbell, analyste chez Spreadex.com.

Le bond de la livre était aidé par la faiblesse du dollar, qui reculait par rapport aux autres grandes monnaies.

Les cambistes restent focalisés sur les négociations entre élus américains sur le plan de relance de l'économie aux Etats-Unis.

La cheffe de l'opposition démocrate, Nancy Pelosi, a affirmé mardi que la rédaction d'un texte était en cours, et les discussions entre son parti et l'administration Trump se poursuivent.

Alors que les démocrates avaient fixé mardi comme la date limite des négociations, "il semblerait que la date soit plus flexible que prévu, et pour l'instant, cela nourrit l'appétit pour le risque", a commenté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

afp/rp