Alors que l'on s'attend à ce qu'une certaine liquidité revienne sur le marché des changes plus tard dans la journée après un long jour férié aux États-Unis, la livre a baissé de 0,4 % contre le dollar à 1,2051 $, se rapprochant d'un plus bas de deux semaines de 1,1976 $ atteint vendredi.

Contre un euro affaibli, la livre sterling a augmenté de 0,6 % à 85,47 pence, son plus haut niveau depuis le 17 juin. L'euro a chuté de 1 % pour atteindre son plus bas niveau en deux décennies à 1,0306 $ contre le dollar, la dernière flambée des prix du gaz en Europe ayant renforcé les craintes d'une récession.

En l'absence de données économiques britanniques majeures attendues cette semaine, les traders attendaient les discours des décideurs de la Banque d'Angleterre.

"En ce qui concerne la livre sterling, la forte baisse des devises du G10 par rapport au dollar peu après l'ouverture européenne illustre un marché qui manque de liquidité et de direction", a déclaré Simon Harvey, responsable de l'analyse FX chez Monex Europe.

Les points de vue des banques centrales et les données sur l'emploi aux États-Unis vendredi fourniront probablement plus de direction pour les cambistes, a-t-il ajouté.

La BoE, chargée de lutter contre l'inflation galopante tout en essayant d'éviter de nuire davantage à l'économie, a relevé ses taux cinq fois depuis décembre. Certains acteurs du marché s'attendent à une augmentation plus importante de 50 points de base lors de la prochaine réunion le 4 août.

La responsable de la politique monétaire de la BoE, Silvana Tenreyro, devrait s'exprimer plus tard dans la journée, tandis que l'économiste en chef de la banque centrale, Huw Pill, s'exprimera mercredi et sa collègue du comité de politique monétaire, Catherine Mann, jeudi.

Les risques liés au Brexit, en relation avec une éventuelle suspension du protocole d'Irlande du Nord, ont également retenu l'attention des traders.

Le parlement britannique envisage une nouvelle loi qui modifierait unilatéralement les accords douaniers entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord, initialement convenus dans le cadre de l'accord de sortie de l'Union européenne.