New York (awp/afp) - Le groupe textile américain VF Corporation (Vans, Timberland) va racheter la marque new-yorkaise de streetwear Supreme pour environ 2,1 milliards de dollars (1,9 milliard de francs suisses), selon un communiqué publié lundi.

Pour entrer au capital, VF Corp va acquérir les parts des sociétés d'investissement Carlyle Group et Goode Partners, actionnaires de référence de Supreme depuis 2017.

C'est un nouvel épisode de l'ascension de l'entrepreneur américano-britannique James Jebbia, fondateur de Supreme, qui va rester dans l'entreprise une fois la transaction finalisée.

Parti d'une petite boutique, ouverte en 1994 à Soho, il a fait de Supreme une marque mondiale, appuyée sur un concept, associé à un style de vie, celui des skaters, à l'image rebelle.

James Jebbia est l'un des premiers à avoir dépassé les limites qui cantonnaient traditionnellement les marques de l'univers des skateboarders, pour devenir une référence de la mode en général.

Le fameux logo Supreme, en blanc sur fond rouge, a fait le tour du monde.

Ces dernières années, Supreme a notamment su développer des collaborations ponctuelles avec Nike, Louis Vuitton ou plusieurs marques du groupe VF Corporation, comme Vans ou Timberland.

En trois ans seulement, depuis les prises de participation de Carlyle Group et Goode Partners, la valorisation de Supreme a plus que doublé.

Selon la présentation aux investisseurs publiée lundi, Supreme réalise actuellement un chiffre d'affaires annuel supérieur à 500 millions de dollars, contre 200 millions environ il y a quatre ans seulement.

Il possède 12 magasins dans le monde et réalise 60% de ses ventes en ligne.

Basé à Denver, VF Corporation est un groupe textile plus que centenaire qui a acquis, ces vingt dernières années, plusieurs grands noms de la mode grand public, parmi lesquels Timberland, The North Face ou les jeans Lee et Wrangler.

En 2004, ils ont également mis la main, à relativement bon marché (396 millions de dollars), sur la marque de chaussures Vans, dont ils ont fait un mastodonte, qui génère aujourd'hui près de 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuels (1,9).

L'acquisition, qui devrait être finalisée fin 2020, sera financée en numéraire et par de l'endettement à court terme.

afp/buc