Le point Marchés 

Le nombre préoccupant de cas de COVID-19, les mesures induites prises par les différents gouvernements en Europe et les incertitudes quant à l’issue du Brexit font pression sur les marchés. Hier, les indices Européens qui étaient attentistes à l’ouverture, ont essuyé une baisse significative (-2.11% pour le CAC40, près de -2.5% de perte pour le DAX et l’Eurostoxx 50), les indices américains eux n’ont que modérément baissé en comparaison (S&P 500 -0.15% Dow Jones -0.07% et -0.72% pour le Nasdaq 100). Ces tendances baissières se sont traduites par une augmentation de l’aversion au risque et par la baisse des rendements obligataires. Les investisseurs lorgnent donc les dettes des pays stables, synonymes de sécurité. Sur le marché des changes, le dollar devrait continuer à bénéficier de son statut de valeur refuge selon unicredit, “car l'aversion au risque reste élevée en raison de l'augmentation des infections à COVID-19 et des nouvelles restrictions qui en découlent, principalement en Europe”.

“Débat” élections US :

Il y a trois actualités importantes auxquelles les marchés sont attentifs ces derniers temps. La pandémie de COVID 19 et sa recrudescence, le Brexit, et les élections Américaines.

Hier s’est tenu le second “débat” entre Donald Trump et Joe Biden. Je mets débat entre guillemets car le premier tenait plus de la joute verbale que d’un réel échange d’idées.

Tous les 4 ans les investisseurs se demandent qui va gagner les élections. Mais pourquoi donc ? Traditionnellement, ils ont coutume de penser que l’arrivée d’un Républicain à la maison blanche aurait tendance à favoriser l’économie par la prise de mesure plus libérale alors qu’un Démocrate aurait plutôt tendance à prendre des mesures sociales, induisant une hausse d’impôts. Ce type de raisonnement est un peu simpliste, Xavier Delmas le montre bien dans sa vidéo “Faut-il utiliser les élections US pour investir?

Ainsi, selon une étude de Vanguard comparant deux portefeuilles pondérés 60% en actions et 40% en obligations d’Etat, il n’y a pas de différence significative en ce qui concerne la couleur politique du locataire de la maison blanche. Durant les présidences républicaines censées être plus pro Business, les performances du portefeuille sont de 8.2%. Les performances du portefeuille sont en moyenne de 8.4% sous les présidences démocrates. Rien de statistiquement significatif donc. Il n’y a donc pas de présidence plus favorable qu’une autre pour les investisseurs. Pas non plus de conclusion claire qui pourrait être tirée de ces différentes études.

Source : Vanguard calculations of a 60% equity, 40% fixed income portfolio

Les indicateurs avancés du jour 

Les chiffres de l’inflation définitifs de septembre en Europe ont été publiés à 11h00. Les prix se sont contractés de -0,3%, comme le mois précédent. Corrigé des produits les plus volatiles, les prix augmentent de 0,2%. Les mesures monétaires de la BCE ainsi que les mesures budgétaires des Etats ne semblent pas parvenir à faire revenir l’inflation.

A 14h30, l’indicateur de ventes au détail sur un mois glissant aux Etats-Unis publié par le census Bureau sera particulièrement surveillé par les investisseurs étant donné qu’il est un bon indicateur des dépenses des consommateurs et qu’il permet d’avoir une vue d’ensemble sur l’activité économique. L’augmentation des ventes au détail du mois précédent était de 0.7% et le consensus table sur 0.4%.