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PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes, à l'exception de Londres simplement restée stable en raison du flou entourant le Brexit, ont continué de grimper mardi, soulagées que l'administration fédérale aux Etats-Unis envisage sérieusement d'éviter une nouvelle paralysie.

Ce rebond repose "sur des espoirs d'avancées sur les deux thèmes qui intéressent les marchés", à savoir "le fait qu'on aille vers un accord" pour éloigner le spectre d'un nouveau "shutdown" et "des éléments de langage qui laissent à penser qu'il y a peut-être du mieux sur le front commercial" entre les Etats-Unis et la Chine, indique à l'AFP Guillaume Garabédian, analyste chez Meeschaert Gestion Privée.

Des parlementaires américains ont annoncé mardi un accord de principe pour éviter une nouvelle paralysie partielle tandis que, la veille, Chinois et Américains avaient annoncé la reprise de leurs négociations.

"Les marchés parient sur le fait que le conflit commercial ne cessera pas dans l'immédiat mais ne s'aggravera pas non plus", a réagi Karl Haeling, de LBBW.

En Europe, la Première ministre britannique, Theresa May, a souligné mardi qu'elle avait "besoin de temps" pour discuter avec l'Union européenne de modifications à l'accord de Brexit conclu avec Bruxelles qui puissent satisfaire son Parlement, prolongeant ainsi l'incertitude sur les modalités du divorce.

A New York, les indices montaient nettement à mi-séance: vers 17H25 GMT, le Dow Jones Industrial Average gagnait 1,28%, à 25.373,68 points, le Nasdaq prenait également 1,28%, à 7.401,32 points, et l'indice élargi S&P 500 avançait de 1,15%, à 2.740,93 points.

L'Eurostoxx 50 a grimpé de 0,76%.

La Bourse de Paris a fini en nette hausse de 0,84%, soit 41,88 points, pour terminer à 5.056,35 points.

Michelin a pris la tête de l'indice CAC 40 avec un bond de 13,05% à 102,60 euros et entraîné dans son sillage la majorité du secteur automobile, à l'exception notable de Renault (-0,26% à 56,62 euros), victime de la chute des bénéfices pour les neuf premiers mois de l'exercice de Nissan.

A l'image de Kering (+3,28% à 465,80 euros), le secteur du luxe a connu une belle journée.

A Francfort, le Dax a avancé de 1,01%, soit 111,49 points, à 11.126,08 points.

Comme Michelin, l'équipementier automobile Continental (+3,51% à 134,00 euros) et les constructeurs se sont envolés.

Thyssenkrupp a fini en bas de l'indice (-1,95% à 14,34 euros) après la publication d'un bénéfice opérationnel en baisse de 129 millions d'euros, à 296 millions d'euros.

A Londres, l'indice FTSE-100 a fini quasi stable (+0,06% soit 4,03 points) à 7.133,14 points, peinant à trouver une direction claire en raison de l'imbroglio sur la sortie ou non de la Grande-Bretagne de l'UE.

Souvent sensibles à l'actualité américaine, les valeurs financières (+1,32% pour le gestionnaire de fonds Schroders à 2.693 pence) et l'industrie pétrolière (+0,59% pour l'action "B" de Royal Dutch Shell à 2.474,50 pence), soutenues par la montée des cours du brut, ont tiré leur épingle du jeu.

Très liée aux soubresauts du Brexit, la construction (-2,44% pour Barratt Developments à 560,20 pence) a souffert, tout comme les compagnies aériennes (-1,67% pour Easyjet à 1.265,50 pence).

A Milan, l'indice FTSE Mib a gagné 1,12%, à 19.805 points.

Pirelli réalise la meilleure performance (+6,12% à 6,068 euros), Prysmian la plus mauvaise (-1,07% à 18,03 euros).

A Madrid, l'indice Ibex 35 a clôturé en hausse de 0,52%, à 8.983,1 points.

Le poids lourd du textile Inditex (Zara) a progressé de 1,71% à 24,97 euros mais la performance du jour est pour le groupe hôtelier Melia (+4,02% à 8,53 euros). Les banques (-0,16% pour Santander à 4 euros mais +1,68% pour BBVA à 5,20 euros) ont clôturé en ordre dispersé.

A Zurich, l'indice SMI a gagné 0,65%, à 9.127,40 points.

Seuls Nestlé (-0,28% à 86,40 CHF) et Swisscom (-0,20% à 446,80 CHF) ont fini dans le rouge. L'horloger Swatch caracole, lui, devant (+3,69% à 284,10 CHF). Adecco, la référence du travail temporaire, a progressé de 3,00% à 52,18 CHF.

A Lisbonne, l'indice PSI 20 a grappillé 0,74%, à 5.131,51 points.

Motta Engil s'est apprécié de 3,39% à 1,892 euro tandis qu'Ibersol a perdu 3,62% à 7,98 euros.

A Amsterdam, l'indice AEX a clôturé en hausse de 0,61%, à 534,35 points.

A la hausse, le groupe néerlandais de travail temporaire Randstad (+4,93% à 45,76 euros), qui a publié un bénéfice net 2018 en hausse de 12% à 704 millions d'euros. A la baisse, Altice Europe (-1,21% à 1,80 euro).

A Bruxelles, l'indice Bel-20 a terminé en hausse de 0,87%, à 3.526,94 points. La plus forte hausse est pour Umicore (+4,17% à 34,69 euros) et la plus forte baisse pour Telenet (-1,38% à 40,06 euros).

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