L'association de promotion de la place financière parisienne Paris Europlace, ainsi que sept autres signataires, dont Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, se sont inquiétés mardi de la mise en place d'une taxe sur les transactions financières limitée à onze pays.

Dans une lettre ouverte destinée au président de la République et publiée dans le Figaro, les co-signataires estiment que cette taxe cantonnée à onze pays, qui exclue les places financières de Londres, Dublin, Amsterdam et Luxembourg, auraient de "très lourdes conséquences".

Elle "sonnerait le glas de l'attractivité des places financières concernées, et notamment de la place de Paris, enjeu majeur pour notre économie et le financement de nos entreprises", écrivent les co-signataires.

Selon eux, la mise en place de cette taxe sur les transactions financières pour 11 pays affecterait directement les entreprises et pénaliserait l'emploi en France, notamment dans le secteur de la gestion d'actifs.

"On chiffre à plus de 30.000 le nombre d'emplois directs et à 70.000 le nombre total d'emplois susceptibles de quitter le territoire français, sans compter le manque à gagner en termes de dépenses de biens de consommation et de rentrées fiscales", écrivent-ils.

-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@dowjones.com (ed/EC)