À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,4% à 5.064,99 points vers 08h40 GMT, pénalisé par le recul des valeurs bancaires et de Total.

À Francfort, le Dax progresse quant à lui de 0,21%, dopé par le bond de Daimler, et à Londres, le FTSE abandonne 0,08%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,09%, le FTSEurofirst 300 perd 0,05% et le Stoxx 600 cède seulement 0,03%.

Les investisseurs attendent à partir de ce vendredi et jusqu'à samedi la tenue du Conseil européen réunissant les dirigeants des Etats des 27 pays membres de l'Union européenne qui doivent notamment s'accorder sur un plan de relance de 750 milliards d'euros.

Les divergences entre les Vingt-Sept restent nombreuses et un accord est loin d'être acquis. La chancelière Angela Merkel a dit s'attendre à des négociations "très très difficiles" à Bruxelles.

Autre sujet d'attention, la nouvelle flambée épidémique aux Etats-Unis qui menace la reprise économique. Au moins 70.000 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été recensés dans le pays au cours des 24 dernières heures, le bilan quotidien le plus important rapporté dans le pays depuis le début de l'épidémie.

VALEURS

Daimler grimpe de 3,73% à Francfort, signant la plus forte hausse du Dax et entraînant dans son sillage l'ensemble du secteur automobile dont l'indice Stoxx prend 1,74%.

Le constructeur automobile allemand a annoncé jeudi qu'il ferait état d'une perte d'exploitation de l'ordre de 1,68 milliard d'euros au deuxième trimestre, un montant moindre que ce qu'anticipaient les analystes.

A Paris, PSA gagne 1,17% et Valeo avance de 2,03%.

Autre valeur en vedette, Ericsson bondit de 10,59%, en tête du Stoxx 600, après la publication d'un résultat opérationnel ajusté meilleur que prévu au titre du deuxième trimestre.

Dans la foulée, l'indice Stoxx 600 des valeurs technologiques avance de 1,14%. A Paris, STMicroelectronics gagne 2,7%, en tête du CAC 40.

Signe du regain de prudence concernant l'épidémie de coronavirus, le compartiment du transport et du tourisme recule de 1,43%, avec les replis les plus marqués pour les compagnies aériennes.

Les secteurs cycliques, comme la finance et la construction, sont aussi malmenés: l'indice Stoxx des banques perd 1,54% et celui de la construction recule de 0,99%.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 0,32%, après avoir effacé ses gains initiaux, rattrapée par les craintes entourant l'épidémie et son impact sur l'économie. L'indice Nikkei affiche néanmoins une hausse de 1,8% sur l'ensemble de la semaine.

Les Bourses chinoises sont quant à elles parvenues à clôturer dans le vert après une séance très volatile, mais accusent leur pire semaine en cinq mois. Les tensions entre Washington et Pékin n'ont pas aidé et l'annonce, jeudi, d'un PIB chinois meilleur que prévu au deuxième trimestre alimente la perspective d'un moindre soutien monétaire et budgétaire à l'économie.

Le CSI 300 a gagné 0,63% et l'indice composite de la Bourse de Shanghai a pris 0,13%.

A WALL STREET

Les futures sur les indices américains évoluent pour l'heure en ordre dispersé, avec une quasi-stabilité pour le Dow Jones, un gain de 0,2% pour le S&P 500 et une progression de 0,8% pour le Nasdaq.

Jeudi, la Bourse de New York a fini en baisse sur fond de progression de l'épidémie de COVID-19 aux Etats-Unis et de craintes sur ses retombées économiques potentielles.

L'indice Dow Jones a cédé 0,5% à 26.734,71 points. Le S&P-500 a perdu 0,34%, à 3.215,57 et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 0,73% à 10.473,83 points.

Dans les transactions après la clôture, Netflix a chuté de 9% alors que la plateforme de streaming a dit jeudi anticiper un recrutement moindre qu'attendu de nouveaux abonnés au troisième trimestre.

TAUX

Suspendu à l'issue du Conseil européen, le rendement des emprunts d'Etat italiens à dix ans évolue sur un plus bas depuis mars, à 1,25%.

Les analystes d'ING estiment que des progrès seront réalisés ce week-end au cours du sommet européen mais que l'accord final aura lieu plus tard, envisageant un compromis autour d'un paquet de 600 milliards d'euros répartis à parts égales entre subventions et prêts.

Un tel résultat réduirait probablement le "spread" entre le BTP et le Bund allemand à dix ans, estiment-ils. Cet écart de rendement, mesure privilégié du risque souverain en Europe, est actuellement de 172 points de base après avoir atteint jusqu'à plus de 320 points en mars.

CHANGES

L'euro gagne du terrain face au dollar, pour revenir sur le seuil de 1,14, alors que les cambistes attendent le résultat des négociations du Conseil européen sur le budget et le plan de relance.

"Un résultat positif pourrait voir la devise unique retester ses plus hauts de la semaine à 1,1450 dollar", indique Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. A l'inverse, une issue défavorable conduirait l'euro sous 1,13 dollar, ajoute-t-il.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent en baisse vendredi, pénalisés par les incertitudes concernant la reprise mondiale de la demande en carburant alors que les grands producteurs de pétrole s'apprêtent à assouplir leur accord de réduction de la production.

Le baril de Brent recule de 0,9% à 43 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) abandonne 0,8% à 40,42 dollars.

(Avec Olga Cotaga et Julien Ponthus, édité par Bertrand Boucey)

par Blandine Henault