Le rebond étonnamment rapide de l'économie, amorcé en 2013, avait jusqu'ici pour principaux moteurs la consommation des ménages et le retournement du marché immobilier mais les données du dernier trimestre témoignent d'une reprise plus équilibrée, ce qui ne pourra que satisfaire le gouvernement à un peu plus d'un an des prochaines élections législatives.

Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,7% au quatrième trimestre, un chiffre conforme aux attentes des économistes et qui confirme la première estimation de l'ONS.

Sur l'ensemble de l'année, la croissance a atteint 1,8%, au plus haut depuis 2007, contre 0,3% seulement en 2012. La production nationale du Royaume-Uni reste toutefois inférieure de 1,4% de son pic d'avant-crise atteint sur les trois premiers mois de 2008, preuve de la violence de la récession endurée par le pays.

"Cela conforte l'espoir d'une reprise qui se généralise à l'ensemble de l'économie même si, comme nous le prévoyons, la croissance ralentira dans le courant de l'année", commente George Buckley, économiste chez Deutsche Bank.

Le sterling a atteint un plus haut du jour de 1,67 dollar en réaction à la statistique.

L'investissement des entreprises a progressé de 8,5% en octobre-décembre par rapport à la même période de 2012, soit sa plus forte hausse depuis le premier trimestre 2012. C'est aussi la première fois depuis 2007 qu'il enchaîne un quatrième trimestre consécutif de hausse.

Les dépenses des ménages ont augmenté de leur côté de 0,4% et le commerce extérieur a contribué à hauteur de 0,4 point à la croissance, alors que sa contribution avait été négative au troisième trimestre.

La production du secteur des services - qui représente plus des trois quarts de l'activité économique - a progressé de 0,8%, comme au trimestre précédent. La production industrielle a augmenté de 0,8% la production du secteur de la construction, qui représente moins de 7% du PIB, a pris 0,2%.

(Andy Bruce, Véronique Tison pour le service français)