PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue dans le vert lundi après l'adoption définitive du plan d'investissement dans les infrastructures de l'administration Biden alors que les Bourses européennes évoluent sans tendance claire à mi-séance, après les records de la semaine dernière et en attendant de nouvelles indications sur l'évolution de l'inflation.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une progression de 0,19% pour le Dow Jones et en hausse symbolique pour le Standard & Poor's 500 comme pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,21% à 7.055,79 points vers 12h45 GMT alors qu'à Londres, le FTSE 100 cède 0,08% et qu'à Francfort, le Dax recule de 0,19%.

L'indice EuroStoxx 50 se replie de 0,11% tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 sont pratiquement stables.

Les valeurs industrielles américaines pourraient profiter de l'adoption vendredi soir par la Chambre des représentants du plan Biden pour les infrastructures, rogné par des négociations difficiles au Congrès mais qui représentent encore près de 1.000 milliards de dollars.

En Europe, le Stoxx 600 comme le CAC 40 restent proches des plus hauts historiques inscrits vendredi après les chiffres meilleurs qu'attendu de l'emploi américain, et ils affichent cinq semaines consécutives de hausse, grâce entre autres à la croissance supérieure aux estimations des profits des sociétés cotées.

La semaine qui commence s'annonce plus calme que les deux précédentes mais elle sera animée notamment mercredi par la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, qui pourraient raviver les spéculations sur le calendrier de la hausse des taux de la Réserve fédérale.

"L'orientation des transactions reste haussière, les investisseurs continuant à se réjouir des bons résultats des entreprises. Cependant, le vieux fantôme de l'inflation réapparaît dans tous les esprits, car beaucoup considèrent que les prochains chiffres du CPI seront cruciaux, en particulier aux États-Unis", commente Pierre Veyret, analyste technique d'ActivTrades.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

La séance à Wall Street pourrait être agitée pour Tesla après la dernière initiative de son fondateur, Elon Musk, désormais censé vendre 10% de sa participation dans le groupe après une consultation de ses abonnés sur Twitter. Le titre perdait autour de 5% dans les premiers échanges en avant-Bourse.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, les valeurs de l'énergie (+0,93%) se distinguent à la hausse grâce à celle des cours du pétrole alors qu'une majorité des grands secteurs de la cote évoluent dans le rouge, à commencer par celui de l'automobile (-1,09%).

À Paris, la plus forte hausse du CAC 40 est pour ArcelorMittal (+1,64%), la plus forte baisse pour Bouygues (-5,59%), sanctionné après avoir été retenu par Engie (+0,58%) pour reprendre sa filiale Equans sur la base d'une valorisation de 7,1 milliards d'euros dette incluse, un prix jugé élevé par de nombreux observateurs.

Dans le vert, le spécialiste des énergies renouvelables Siemens Gamesa bondit de 9,5%, la meilleure performance du Stoxx 600, après avoir dit viser un retour à la rentabilité l'an prochain.

TAUX

Les rendements obligataires sont repartis à la hausse, reprenant une partie du terrain perdu en fin de semaine après les annonces de la Réserve fédérale américaine et de la Banque d'Angleterre.

Celui des bons du Trésor américain à dix ans, qui était revenu sous 1,45% en séance vendredi, remonte à 1,48% et son équivalent allemand reprend près de deux points de base à -0,262%.

CHANGES

Après un début de séance sans tendance, le dollar cède du terrain face aux autres grandes devises (-0,17%), s'éloignant du plus haut de plus d'un an atteint vendredi en réaction aux chiffres de l'emploi américain.

L'euro remonte ainsi vers 1,1575 contre 1,1511 au plus bas vendredi.

La livre sterling reprend de son côté une petite partie du terrain cédé en fin de semaine dernière après la décision inattendue de la Banque d'Angleterre de ne pas relever son taux directeur.

PÉTROLE

Le marché pétrolier a réduit ses gains au fil des heures mais reste orienté à la hausse, profitant du relèvement des prix de vente d'Aramco et de la hausse plus marquée qu'attendu des exportations chinoises le mois dernier, de bon augure pour la demande.

Le Brent gagne 0,75% à 83,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,81% à 81,93 dollars.

(Reportage Marc Angrand)

par Marc Angrand