Un sentiment d’apaisement était apparu ces derniers jours autour des questions relatives au Brexit après les entretiens de Boris Johnson avec Angela Merkel et Emmanuel Macron, qui avaient laissé entendre la possibilité d’un accord de dernière minute sur le Brexit. Aujourd’hui, la confirmation de la suspension du Parlement jusqu’au 14 octobre, soit quelques jours avant la date butoir du 31 octobre, soulève de nouveau la possibilité d’un « no deal » et a fait chuter la livre sterling. C'est ce qu'observe Gilles Moëc, Chef Economiste, AXA Investment Managers.

La  vision d'AXA Investment Managers de la situation n'a pas changé : il est peu probable qu'un résultat positif s'agissant du Brexit (tel qu'un " accord ", une extension ou même un second référendum) puisse se produire sans que le Royaume-Uni et ses actifs ne passent d'abord par une exacerbation du sentiment de crise actuel.
Sur le plan constitutionnel, il n'est pas certain que les députés refusant un " no deal " puissent, dans les délais impartis, imposer leur point de vue au gouvernement, tout comme il n'est pas clair non plus que le fait de changer le " backstop irlandais " serait suffisant pour les eurosceptiques du parti conservateur afin de soutenir un nouveau " deal " prôné par Boris Johnson.

Gilles Moët précise que de nouvelles élections pourraient être nécessaires avant toute clarification finale. Compte tenu du système électoral britannique " first past the post " et de la dispersion actuelle de l'électorat, l'incertitude serait alors très grande. "