La tentation de passer de « neutre » à « sous-pondérer » sur les actions est grande, indique Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué en charge des gestions chez Ofi AM, mais les marchés actions sont sous la double influence de politiques monétaires et budgétaires très puissantes. L’expert estime donc qu’il est dangereux d’aller à contrecourant de ce soutien de façon trop marquée, même si tout est assez cher et qu’il lui semble qu’il y a un peu de « complaisance » dans les marchés.

Jean-Marie Mercadal conseille donc des expositions actions raisonnables, proches des pondérations stratégiques, qui ne mettront pas les portefeuilles en zone de risque trop important en cas de correction soudaine et qui, au contraire, permettront de réinvestir sereinement. Les catalyseurs potentiels d'une baisse sont nombreux.

" Le plus important est l'eventualité d'un ‘ tapering' qui serait évoqué par la Fed dès la rentrée ", note l'expert, qui ajoute aussi le risque de nouvelles phases de regain d'épidémie, ce qui arrive dans certains pays où pourtant le taux de vaccination de la population était élevé.

" Bref, l'histoire boursière montre que la psychologie des investisseurs peut se retourner rapidement ", rappelle Jean-Marie Mercadal, qui cite par ailleurs l'adage boursier " Sell in may and go away ".

" Mais même les adages boursiers traditionnels semblent avoir perdu de leur valeur dans ce monde financier ‘administré' ", conclut l'expert.