Ceconomy tente de se renouveler. Lourdement affecté par un nouvel avertissement sur ses résultats annuels 2017-2018, le géant allemand cherche des solutions pour regagner la confiance des investisseurs. Dans cet optique et suite à une réunion avec le conseil de surveillance, Ceconomy a annoncé le départ immédiat de Pieter Haas, directeur général du groupe, mais aussi celui de Mark Frese, directeur financier, qui quittera ses fonctions une fois son remplaçant trouvé.

" Le réalignement stratégique qu'il (Pieter Haas) a initié est sans aucun doute la bonne voie. Au vu des derniers développements, toutes les parties concernées s'accordent à dire que le moment est venu de procéder à un repositionnement en termes de personnel. Nous sommes fermement convaincus que c'est la seule façon pour Ceconomy de restaurer la confiance qui a été perdue sur le marché des capitaux " a commenté Jürgen Fitschen, président du conseil de surveillance dans un communiqué.

Le remplacement de ces deux postes clés au sein du groupe est un signal fort envoyé par le conseil de surveillance.

Ceconomy gagne 4,02% à 4,840 euros ce jour, après avoir perdu 15,21% sur les cinq dernières séances cumulées. Depuis le 1er janvier 2018, le titre est en repli de 61,60%.

Il est donc peu probable que cette annonce inverse du tout au tout la crise de confiance autour de Ceconomy, et ce pour plusieurs raisons :les identités des successeurs ne sont pas connues dans l'immédiat car le processus de recrutement n'a pas encore été activé, et le manque de visibilité pose des questions sur la fiabilité des orientations du groupe. 

Une vision défendue par Bryan Garnier qui maintient sa recommandation Neutre, assortie d'une "fair value" de 6,2 euros sur Ceconomy.

Pour le broker, en l'absence de dirigeants stables au sein du groupe, les priorités stratégiques à court terme risquent de prendre du retard.

Le bureau d'analyses avait initialement prévu que Ceconomy pourrait apporter une solution à l'activité suédoise déficitaire, et trouver un accord pour acheter la participation minoritaire de la famille Kellerhals afin de mettre fin au conflit d'actionnaires avant la fin de cette année.

Une perspective désormais improbable aux yeux du bureau d'analyses ... Affaire à suivre.