L’une des introductions en Bourse les plus attendues de l’année est sur les rails. Robinhood Markets a déposé une demande d’IPO, à l’occasion de laquelle il compte lever 100 millions de dollars. L'application de courtage, qui souhaite « démocratiser la finance pour tous », pourrait être valorisée 40 milliards de dollars. Elle a dévoilé à cette occasion qu’elle avait enregistré un bénéfice net de 7 millions de dollars en 2020 contre une perte nette de 107 millions de dollars en 2019.

L'Ebitda ajusté est passé de -74 millions de dollars à 155 millions de dollars. Le chiffre d'affaires a bondi de 245% à 959 millions.

Les comptes sont cependant retombés dans le rouge au premier trimestre à hauteur de 1,4 milliard de dollars en raison d'ajustements à la juste valeur d'obligations convertibles pour 1,5 milliard. Les revenus ont bondi de 309% à 522 millions de dollars.

Robinhood revendique 17,7 millions d'utilisateurs actifs par mois et 81 milliards de dollars d'actifs en conservation. Plus de 50% de ses clients n'avaient jusqu'alors jamais investi. Fondée en 2013, l'application de courtage attire un public jeune en rendant très faciles et très peu coûteuses les transactions en Bourse. Du moins en apparence.

Robinhood se rémunère en vendant à des teneurs de marché les flux d'ordre de ses clients. Citadel, Susquehanna et Wolverine Holdings ont ainsi représenté respectivement 34%, 18% et 10% de ses revenus l'année dernière.

Quelques jours plus tôt cette semaine, Robinhood a été condamné par l'Autorité de régulation de l'industrie financière (FINRA) à payer près de 70 millions de dollars pour avoir notamment fourni des informations fausses ou trompeuses à ses clients. " Les informations fausses et trompeuses concernaient diverses questions essentielles, notamment la possibilité pour les clients d'effectuer des opérations sur marge, le montant des liquidités présentes sur les comptes des clients, le pouvoir d'achat ou le "pouvoir d'achat négatif" des clients, le risque de perte auquel les clients étaient exposés dans certaines opérations sur options et la possibilité pour les clients de faire face à des appels de marge " a précisé la FINRA.