BASF chute 5,78% à 58,97 euros en raison de la nette révision à la baisse de ses objectifs 2019. Cette mauvaise nouvelle est la conséquence d'un deuxième trimestre particulièrement dégradé. Le géant allemand de la chimie a été fortement pénalisé par les tensions commerciales. Le recul de la production automobile a particulièrement affecté le groupe, fournisseur de produits plastiques pour ce secteur. BASF souligne qu'en Chine, premier marché automobile mondial, elle a chuté d'environ 13% au premier semestre.

Après avoir annoncé fin juin la suppression de 6 000 postes dans le monde d'ici à 2021, BASF a prévenu que son deuxième trimestre serait encore plus mauvais que prévu, par lui comme par les analystes.

Le groupe prévoit au deuxième trimestre un Ebitda divisé par près de deux à un milliard d'euros, contre un consensus de 1,5 milliard. Les ventes devraient se replier de 4% à 15,2 milliards.

Dans ce cadre, BASF a réduit ses prévisions pour 2019. Il vise une légère baisse de son chiffre d'affaires alors qu'il escomptait auparavant une hausse comprise entre 1% et 5%. De son côté, le consensus tablait sur des ventes de 64,125 milliards, en repli de 2,3%.

L'Ebita est attendu, lui, en baisse jusqu'à 30%. BASF prévoyait jusqu’alors une légère progression. Le marché visait 5,923 milliards, en baisse de 1,8%. 

Les résultats du deuxième trimestre seront dévoilés le 25 juillet. Sans attendre, Jefferies a fortement abaissé ses prévisions de bénéfice par action. Le broker table pour 2019 sur un BPA de 1,2 euro contre 4,3 euros auparavant et pour 2020, sur 0,7 euro contre 5,55 euros.

L'analyste, qui ne se dit pas très surpris par cette annonce de BASF, a réduit son objectif de cours de 69 à 62 euros tout en réitérant sa recommandation Conserver.