"Nous sommes parvenus à un accord de principe sur un ensemble d'éléments liés à la réforme du MES et nous avons posé les fondations de décisions à venir pour achever l'union bancaire, y compris sur la garantie commune des dépôts", a dit Mario Centeno au cours d'une conférence de presse.

Il reste quelques "détails mineurs de nature juridique" à clarifier, a-t-il cependant ajouté. Cela pourrait être fait lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro en janvier, a-t-il dit, en prédisant que la réforme serait ensuite adoptée avant la fin du premier trimestre 2020.

Parmi les points à régler en janvier figurent les clauses relatives à la restructuration de la dette publique des pays bénéficiant de l'aide du MES.

Cette question est l'un des facteurs nourrissant les réserves de l'Italie vis-à-vis de cette réforme.

Ces clauses doivent pouvoir faciliter la restructuration des dettes, si nécessaire, en limitant la possibilité de blocage par un unique créancier mais l'Italie, l'un des pays les plus endettés de la région, craint qu'elles n'entraînent une hausse des rendements de ses obligations, ce qui fragiliserait ses finances publiques et les bilans de ses banques.

Censée renforcer les capacités du MES en cas de crise financière et accroître ses pouvoirs de surveillance sur les pays présentant des déséquilibres économiques, cette réforme, dont le principe a été acté en juin dernier par l'Eurogroupe, devait initialement être adoptée ce mois-ci.

(Francesco Guarascio; version française Bertrand Boucey, édité par Sophie Louet)