La ministre française de l'Economie assure que l'euro n'est pas en danger et que les Européens iront "jusqu'au bout" du plan d'aide à la Grèce.

Le projet de loi français relatif à ce fonds de stabilisation sera présenté mercredi prochain au conseil des ministres avant d'être soumis au Parlement "avant la fin du mois de mai", précise-t-elle.

"Les mouvements qu'on a observés vendredi dans les Bourses européennes sont des mouvements brutaux sur des volumes extrêmement étroits. Je n'accorde donc qu'une importance très limitée à ces mouvements-là", déclare-t-elle.

"J'insiste : la signification de ce qui s'est passé vendredi ne doit pas être surestimée. (...) Qu'on ait assisté vendredi à ce qu'on appelle à la Bourse une " consolidation", qu'on ait reperdu une petite partie du terrain considérable gagné le lundi précédent, c'est, au fond, assez légitime, en tout cas assez logique", assure-t-elle. "Il faut garder son sang-froid".

"L'euro n'est pas en danger", souligne Christine Lagarde, en réaffirmant la "détermination collective" des membres de l'eurozone à "sauver" la monnaie commune et "à tout faire pour cela".

"Chaque Etat de la zone euro doit demander à son Parlement de l'autoriser à garantir ce fonds dans les plus brefs délais", souligne-t-elle.

"Tout le monde est à bord, et les 16 veulent défendre leur monnaie. C'est notre bien commun. On a pris et on va prendre toutes les mesures pour ça", ajoute-t-elle, réaffirmant que le couple franco-allemand est "plus que jamais un axe central".

La crise grecque "a eu cela de bon qu'elle a aidé tout le monde à cette prise de conscience capitale : il ne peut pas y avoir de passager clandestin sur le 'bateau euro'. Tout le monde doit ramer", analyse la ministre.

"C'est dans la nature des marchés financiers de provoquer de la volatilité pour générer des occasions de spéculation. Nous, on a fait ce qu'on devait faire, on continuera de faire ce qu'on doit faire".

Sophie Louet