L'armée du pays d'Afrique de l'Ouest a ordonné cette semaine aux civils de quitter deux grandes "zones d'intérêt militaire" pour les protéger, mais n'a pas précisé combien de temps ils devaient évacuer ni où ils devaient aller.

L'une des zones militaires est une zone rurale d'environ 2 000 kilomètres carrés (772 miles carrés) à la frontière du Mali, dans la province septentrionale de Soum.

L'autre couvre environ 11 000 kilomètres carrés à la frontière sud avec le Bénin et est principalement constituée de terres de parcs nationaux.

Reuters n'a pas été en mesure de déterminer le nombre de personnes résidant dans ces zones.

"Un délai de 14 jours sera accordé aux populations résidentes pour rejoindre des zones plus sûres", a déclaré le porte-parole de l'armée, Yves Didier Bamouni, lors d'un point de presse.

"Il est très important de pouvoir distinguer les amis des ennemis", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Des sources militaires ont déclaré à Reuters que le gouvernement apporterait son soutien aux personnes déplacées.

Le gouvernement n'a pas répondu immédiatement aux questions.

Le Burkina Faso lutte depuis 2015 contre les militants islamistes actifs dans la région, dont certains ont des liens avec Al-Qaïda et l'État islamique.

Les combats ont déplacé plus de 1,85 million de personnes rien qu'au Burkina Faso et tué des milliers de personnes à travers le Sahel.

L'ordre d'évacuation a été donné après qu'une attaque majeure dans le nord le 11 juin a tué au moins 100 civils et déplacé des milliers d'autres.

L'armée a également annoncé vendredi une interdiction de trois mois de certaines marques de motos et de tricycles motorisés dans certaines parties de huit régions.

Cette règle vise à aider l'armée à distinguer les civils des militants, qui sont connus pour se déplacer et mener des attaques à moto.

Aucun détail ni calendrier n'a été donné pour les prochaines interventions militaires.