PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le CAC 40 devrait ouvrir en légère hausse vendredi, à la suite de déclarations optimistes sur l'état des négociations commerciales entre Pékin et Washington, qui se poursuivront dans la journée.

Vers 8h25, le contrat à terme sur le CAC 40 prenait un peu plus de cinq points, selon les données du courtier IG Markets.

Les pourparlers entre les Etats-Unis et la Chine sur le commerce ont repris jeudi sur fond d'espoirs que les représentants de Pékin soient prêts à faire des compromis susceptibles d'amener le président américain, Donald Trump, à retarder l'augmentation des droits de douane qui doit entrer en vigueur la semaine prochaine et en décembre. S'adressant aux journalistes jeudi soir, le président a déclaré: "Nous avons eu de très, très bonnes négociations". Donald Trump doit rencontrer vendredi le principal négociateur chinois, le vice-Premier ministre en charge du commerce, Liu He.

L'agence de presse Xinhua a de son côté indiqué que la partie chinoise était "venue avec beaucoup de sincérité et [était] prête à s'engager dans des échanges sérieux avec les Etats-Unis sur la balance commerciale, l'accès au marché, la protection des investisseurs et d'autres questions fondamentales communes".

Par ailleurs, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et son homologue irlandais, Leo Varadkar, ont déclaré jeudi de manière inattendue qu'ils entrevoyaient la possibilité d'un accord sur le Brexit. Ces déclarations ont entraîné la plus forte appréciation de la livre britannique contre le dollar en une journée depuis plus de deux ans.

L'actualité des entreprises s'avère de son côté dense. Publicis devrait être entouré alors que le groupe publicitaire a abaissé jeudi soir sa prévision de chiffre d'affaires pour 2019 après un nouveau repli de ses revenus au troisième trimestre. Lagardère a annoncé jeudi soir réclamer en justice près de 84 millions d'euros au fonds activiste Amber Capital, l'accusant d'avoir causé des préjudices en "abusant" de ses droits d'actionnaires et en menant une campagne de déstabilisation. La direction du fonds n'a pas commenté ces accusations, mais une source proche a indiqué à l'Agefi qu'Amber y répondrait "en temps voulu".

Renault sera également à surveiller alors que le conseil d'administration du constructeur automobile se réunit vendredi matin pour discuter de l'avenir du directeur général, Thierry Bolloré. Le dirigeant a dénoncé auprès des Echos un "coup de force" visant à le démettre de ses fonctions, et a défendu son bilan à la tête du groupe.

EDF a annoncé jeudi soir la nomination d'Alain Morvan au poste de directeur du projet Flamanville 3, correspondant au réacteur EPR de la centrale nucléaire normande, en remplacement de Laurent Thieffry, qui pilotera la direction industrielle de l'énergéticien. Ces deux nominations prendront effet le 1er janvier 2020, a indiqué le groupe.

Le marché réagira également au plan stratégique annoncé jeudi soir par l'opérateur boursier Euronext, qui vise une croissance organique de 2% à 3% par an d'ici à 2022 et compte faire passer sa marge brute d'exploitation (Ebitda) de 57% en 2018 --pro forma de l'acquisition de la Bourse d'Oslo - à plus de 60% en 2022.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: LBO

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