En dépit des hésitations de la bourse américaine, les places européennes continuent à impressionner. A Paris, le CAC40 sort d’une cinquième semaine consécutive de hausse, sur des gains hebdomadaires dépassant à chaque reprise 1%. De quoi ramener l’indice parisien à 5.483 points, sa meilleure clôture de fin de semaine depuis le 26 janvier dernier. Ce début mai sera, comme d’habitude, tronqué sur certains marchés par la fête du travail, demain. De nombreuses places seront closes, dont Francfort, Paris, Shanghai, Hong Kong, Bombay et Milan notamment.

Les bourses anglo-saxonnes coteront en revanche normalement… et ne chômeront pas, en particulier aux Etats-Unis où l’on attend plusieurs temps forts cette semaine. Des trimestriels avec McDonald’s (aujourd’hui), Apple, Pfizer et Merck (demain 1er mai), Mastercard (mercredi) et Dow Dupont (jeudi). Et une décision de la Fed sur ses taux, avec un comité de politique monétaire qui tranchera mercredi 2 mai en optant, probablement, pour un statu quo. Début de mois oblige, les investisseurs attendent aussi, vendredi 4 mai, les chiffres de l’emploi d’avril outre-Atlantique, en particulier les données sur les salaires.

Le volet géopolitique, sur le devant de la scène depuis quelques semaines, restera omniprésent. C’est en théorie ce soir que les Etats-Unis doivent décider s’ils reconduisent ou pas les exemptions de barrières douanières en faveur de leurs alliés. Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May sont tous les trois montés au créneau ces derniers jours pour obtenir a minima une reconduction de la dispense. Mais l’Europe milite pour un abandon pur et simple des menaces brandies par Washington, d’autant que la position américaine est assez compliquée à décoder, même pour la classe politique du pays. La géopolitique, ce sont aussi les deux Corée et leur étonnant rapprochement, en tout cas au niveau de la vision de la paix sur la péninsule. Le dictateur nord-coréen Kim Jong-Un a même prévu d’inviter la communauté internationale à la fermeture de son site d’essais nucléaires dès le mois de mai. Inimaginable il y a encore quelques semaines. Enfin, Theresa May a subi un nouveau revers avec la démission de sa ministre de l’intérieur, après un mensonge consécutif à une polémique sur la politique d’immigration. La dirigeante britannique paraît de plus en plus isolée mais elle continue à faire front.

A 8h00, les indicateurs avancés du CAC40 plaident en faveur d'une légère hausse. Les 5.500 points sont proches.


Les temps forts économiques du jour

Premier temps fort de la semaine dès 8h00 avec la première estimation de l’inflation allemande d’avril. La BCE doit dans la foulée annoncer à 10h00 les chiffres mensuels de la masse monétaire M3. Aux Etats-Unis, les revenus et dépenses des ménages seront communiqués à 14h30. Sur le marché des changes, la paire euro / dollar se traite 1,21247. Le baril de Brent recule à 73,647 USD et celui de WTI à 67,84 USD. L’once d’or baisse également à 1321 USD.

Les principaux changements de recommandations

• Jefferies reste acheteur d’Essilor, avec un objectif réduit de 132 à 128 euros.
• Crédit Suisse reprend le suivi de Faurecia à surperformance en visant 82 euros.
• Crédit Suisse reprend le suivi de Michelin à neutre en visant 116 euros.
• Oddo BHF réduit de 14,70 à 14,50 euros son objectif sur Rexel en restant neutre.
• Barclays reste à surpondérer sur Rexel en abaissant de 17,50 à 17 euros son objectif.
• Crédit Suisse reprend le suivi de Valeo à neutre en visant 56 euros.

L’actualité des sociétés

En France, les conflits sociaux se poursuivent à la SNCF et chez Air France. La rumeur se vérifie pour AccorHotels : le groupe va racheter le suisse Mövenpick pour 560 millions de francs. C’est François Riahi qui va prendre la direction générale de Natixis après que son patron Laurent Mignon eut été promu à la tête de BPCE. TF1 confirme ses ambitions sur le net en finalisant la prise de contrôle d’Auféminin.com. Sanofi a laissé entendre qu’un nouveau programme d’économies est à l’étude. Altice revoit ses ambitions à la baisse dans les contenus, conformément à ce qui avait été annoncé précédemment. Dans le ‘JDD’, Alain Weill, qui dirige SFR, a jugé peu probable que son groupe enchérisse pour les droits du football français sur la période 2020 à 2024. Dans le ‘JDD’ toujours, Vincent Bolloré signe une tribune pour se défendre après sa mise en examen la semaine dernière dans un dossier de corruption en Afrique.

Le chapitre des fusions-acquisitions est encore bien garni. Après deux échecs, la troisième tentative semble la bonne : T-Mobile et Sprint vont se rapprocher aux Etats-Unis, via une opération à 100% en actions valorisant l’entité combinée à 146 milliards de dollars environ. Le ‘Wall Street Journal’ a appris que Marathon Petroleum devrait racheter Andeavor pour quelque 20 milliards de dollars. Dans la distribution, Sainsbury a confirmé discuter d’un rapprochement avec Asda, la filiale britannique de l’américain Walmart, pour créer le numéro un outre-Manche.