(Actualisé avec ministre des Affaires étrangères)

22 août (Reuters) - Le Canada demeure opposé à la réintégration de la Russie aux côtés des pays du G7 et au retour à une configuration à huit abandonnée après l'annexion de la Crimée par l'armée russe en 2014, a indiqué la ministre canadienne des Affaires étrangères jeudi avant l'ouverture du sommet à Biarritz samedi.

"La violation du droit international commise par la Russie en envahissant la Crimée et en annexant celle-ci, ainsi que son soutien à la guerre dans le Donbass, est quelque chose que nous ne pouvons pas admettre", a déclaré Chrystia Freeland s'exprimant devant la presse en compagnie du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.

Si Moscou entend revenir dans le concert des sept pays, il doit mettre fin à la guerre dans le Donbass et quitter la Crimée, a-t-elle ajouté.

Si ces conditions sont remplies, "je pense que nous serons tous ravis d'accueillir une Russie qui souhaite à nouveau être un membre de notre groupe de pays partageant le même esprit", a poursuivi Freeland.

Donald Trump a estimé mardi qu'il serait "approprié" que la Russie puisse réintégrer ce club dont elle a été exclue aux côtés des Etats-Unis, du Japon, du Canada, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne et de la France.

La position du Canada fait écho à celles de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne qui ne sont pas sur la même ligne que Donald Trump.

La question de cette réintégration a été abordée lors de la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron au Fort de Brégançon, la situation en Ukraine demeurant toujours un point de tension entre Moscou et une partie des pays occidentaux. (Kelsey Johnson; Pierre Sérisier pour le service français)