La guerre a éclaté en avril 2023 à la suite d'une lutte pour le pouvoir entre l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide, avant une transition prévue vers un régime civil, et a déclenché la plus grande crise de déplacement au monde.
Il a déclenché la plus grande crise de déplacement au monde. Il a donné lieu à des vagues de violence à caractère ethnique imputées en grande partie aux Forces de soutien rapide (FSR). Cette dernière a nié avoir blessé des civils au Soudan et a attribué cette activité à des acteurs malhonnêtes. La semaine dernière, un comité du Conseil de sécurité a désigné deux généraux de la RSF comme faisant partie des premières sanctions imposées par les Nations unies dans le cadre du conflit actuel.
"Dix-neuf mois après le début de la guerre, les deux parties commettent des violations flagrantes des droits de l'homme, notamment le viol généralisé de femmes et de jeunes filles", a déclaré Barbara Woodward, ambassadrice britannique auprès des Nations unies, à la presse au début du mois, alors que la Grande-Bretagne assumait la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de novembre.
"Plus de la moitié de la population soudanaise souffre d'une grave insécurité alimentaire", a-t-elle ajouté. "Malgré cela, les forces armées soudanaises et les forces de sécurité soudanaises restent concentrées sur le combat entre elles et non sur la famine et les souffrances auxquelles leur pays est confronté.
Selon des diplomates, la Grande-Bretagne souhaitait soumettre le projet de résolution à un vote aussi rapidement que possible. Pour être adoptée, une résolution doit recueillir au moins neuf votes favorables et aucun veto de la part des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Russie ou de la Chine.
AIDE TRANSFRONTALIÈRE
Selon les Nations unies, près de 25 millions de personnes, soit la moitié de la population du Soudan, ont besoin d'aide, car la famine s'est installée dans les camps de déplacés et 11 millions de personnes ont fui leur foyer. Près de 3 millions d'entre elles sont parties vers d'autres pays.
Le projet de texte britannique "exige que les forces de soutien rapide cessent immédiatement leurs offensives" dans l'ensemble du Soudan, "et exige que les parties belligérantes cessent immédiatement les hostilités".
Il "demande également aux parties au conflit d'autoriser et de faciliter l'accès humanitaire total, sûr, rapide et sans entrave à la ligne de démarcation et à la frontière du Soudan".
Le projet demande également que le poste frontière d'Adre avec le Tchad reste ouvert aux livraisons d'aide "et souligne la nécessité de maintenir l'accès humanitaire par tous les postes frontières, tant que les besoins humanitaires persistent, et sans entraves".
L'autorisation de trois mois accordée par les autorités soudanaises aux Nations unies et aux groupes d'aide d'utiliser le poste frontière d'Adre pour se rendre au Darfour doit expirer à la mi-novembre.
Le Conseil de sécurité a déjà adopté deux résolutions sur le Soudan : en mars, il a appelé à une cessation immédiate des hostilités pour le mois sacré du Ramadan, puis en juin, il a spécifiquement demandé l'arrêt du siège d'une ville de 1,8 million d'habitants dans la région soudanaise du Darfour Nord par les forces de sécurité soudanaises (RSF).
Les deux résolutions - adoptées par 14 voix pour et une abstention russe - demandaient également un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave.