En 2017, près de 88% des 1 670 requêtes (information, signalement, réclamation) reçues par le régulateur portaient sur les plateformes d'investissement dans le diamant, la grande mode des placements atypiques de l'année écoulée. Mais depuis le mois de décembre, les crypto-actifs sont devenus le sujet de préoccupation numéro un (Graphique de gauche). Les demandes adressées à l'AMF ont été depuis fortement corrélées à l'évolution des cours du Bitcoin (Graphique de droite). Cliquer pour agrandir.
Actuellement, le cadre juridique entourant les crypto-actifs est mal défini. Ce ne sont pas des monnaies au sens légal du terme, malgré la large utilisation du terme "cryptomonnaie" et leurs caractéristiques peinent à les faire entrer dans la catégorie des instruments financiers, du moins au regard de l'ordre juridique français. En revanche, l'AMF est compétente pour les produits dérivés sur crypto-actifs, qui sont dès lors soumis aux règles sur les instruments financiers. Elle a dressé une liste noire des plateformes proposant ce type de produits, laquelle est mise à jour régulièrement comme celles qui concernent les autres placements atypiques.