PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a salué jeudi les dernières propositions des Etats-Unis visant à débloquer les négociations sur la fiscalité internationale, jugeant qu'il s'agissait d'un bon point de départ.

S'exprimant à l'occasion d'un point presse par téléphone dans le cadre des réunions de printemps des grandes organisations financières internationales (FMI, Banque mondiale, G7 et G20 Finances), Bruno Le Maire s'est dit ouvert à l'éventualité d'instaurer un taux plancher mondial supérieur à 12,5% pour l'impôt sur les sociétés (IS).

Il a ainsi ouvert la voie à un éventuel compromis sur un taux plus élevé que celui évoqué jusqu'à présent dans les négociations internationales sous la houlette de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

La secrétaire au Trésor américaine, Janet Yellen, a en effet évoqué lundi un taux minimal d'IS effectif à l'échelle internationale de 21%.

Bruno Le Maire a par ailleurs souligné que la proposition de taxation des services numériques présentée par Janet Yellen semblait concerner davantage d'entreprises que celles qui seraient concernées par le projet en discussions à l'OCDE).

Alors que l'administration Trump était particulièrement réticente sur ce sujet, l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche a marqué un retour progressif vers le multilatéralisme.

(Leigh Thomas, version française Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)