BAMAKO, 5 février (Reuters) - Les autorités maliennes ont annoncé dimanche l'expulsion, dans les 48 heures, du directeur de la division des droits de l’homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), devenu "persona non grata".

L'expulsion de Guillaume Ngefa-Atondoko Andali serait liée à son choix jugé partial de témoins de la société civile pour les briefings du Conseil de sécurité de l'Onu sur le Mali, dont le plus récent a eu lieu le 27 janvier, a déclaré le gouvernement malien.

La Minusma n'a pas répondu à une demande de commentaire et Reuters n'a pas été en mesure de joindre Guillaume Ngefa-Atondoko Andali pour un commentaire dans l'immédiat.

La junte malienne est sous pression en raison d'accusations de violations présumées des droits de l'homme et d'abus qui auraient été perpétrés par les forces armées maliennes en partenariat avec le groupe paramilitaire russe Wagner.

Le 31 janvier, des experts de l'Onu ont réclamé une enquête indépendante sur les éventuels crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par ces deux forces.

Le gouvernement malien, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État militaire en 2021, a publié samedi une déclaration dans laquelle il a rejeté certaines des accusations de l'Onu et souligné l'engagement des autorités à respecter les droits de l'homme conformément au droit international et national.

Le Mali a par ailleurs annoncé plus tôt dans la journée l'arrivée lundi du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mettant en avant une volonté commune de renforcer les liens de défense et de sécurité. (Reportage Tiemoko Diallo, avec la contribution de Fadimata Kontao, rédigé par Alessandra Prentice ; Version française Kate Entringer)