RABAT (Reuters) - Une agence d'État marocaine a délivré dix premiers permis pour la fabrication, la transformation, la commercialisation et l'exportation de cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles, désormais possible à la suite de l'adoption d'une loi l'année dernière.

Des coopératives d'agriculteurs dans les régions montagneuses d'Al Houceima, Taounat et Chefchaouen, dans le nord du Maroc, seront progressivement autorisées à cultiver du cannabis pour répondre aux besoins du marché légal, a indiqué mardi l'Agence nationale de réglementation des activités relatives au Cannabis (ANRAC).

Le cannabis est déjà largement cultivé au Maroc de manière illégale et la nouvelle législation, adoptée par le parlement l'année dernière, ne permet pas son utilisation à des fins récréatives.

La loi vise à améliorer les revenus des agriculteurs et à les protéger des trafiquants de drogue qui contrôlent le commerce du cannabis et l'exportent illégalement vers l'Europe.

(Reportage Ahmed El Jechtimi, rédigé par Angus McDowall, version française Augustin Turpin, édité par Jean-Stéphane Brosse)