NEW YORK, 18 mai (Reuters) - Le licenciement de la directrice de la rédaction du New York Times, Jill Abramson, n'a rien à voir avec une quelconque forme de discrimination sexiste mais s'explique par sa mauvaise gestion du journal, a affirmé samedi le président et directeur de la publication, Arthur Sulzberger Jr.

Dans un communiqué, il évoque "des prises de décisions arbitraires, une incapacité à consulter et à mobiliser ses collègues, une communication insuffisante et le mauvais traitement en public de collègues".

Jill Abramson, première femme à diriger le New York Times, était en poste depuis 2011. Elle a été poussée à la démission mercredi.

Depuis, des médias ont affirmé que son départ était lié à des considérations de genre. Le New Yorker notamment rapporte qu'Abramson se serait plainte de ne pas toucher un salaire équivalent à celui de son prédécesseur, Bill Keller.

Ce sont des "informations répétées mais inexactes", a répondu Sulzberger, qui ajoute que la conséquence "la plus triste" de sa décision est que "certains la présentent comme un exemple de l'inégalité de traitement réservé aux femmes au travail" alors, poursuit-il, qu'il s'agit d'une "affaire impliquant une personne en particulier, avec ses forces et ses faiblesses".

Jill Abramson a été remplacée par Dean Baquet. L'ancien directeur du Los Angeles Times, 57 ans, est le premier Afro-Américain à être nommé à la direction du New York Times. (Jennifer Saba avec Doina Chiacu à Washington; Henri-Pierre André pour le service français)