Jeudi, le président américain Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 200 % sur tous les vins et autres produits alcoolisés en provenance de l'Union européenne si celle-ci ne renonçait pas à son projet de taxe sur le bourbon américain.
"Des faux pas ont-ils été commis ? Oui, probablement, car le bourbon du Kentucky a été inclus comme s'il s'agissait d'une menace commerciale", a déclaré M. Bayrou à propos des droits de douane proposés par l'UE en réponse aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium.
"Une liste (de produits) très ancienne a été récupérée sans avoir été vérifiée comme elle aurait dû l'être", a-t-il déclaré à la radio France Inter.
La menace de M. Trump à l'encontre des vins et spiritueux de l'UE a semé la consternation parmi les producteurs européens qui dépendent des exportations, notamment les fabricants français de cognac déjà frappés par des droits de douane imposés par Pékin dans le cadre d'une autre querelle concernant les droits de douane imposés par l'UE sur les voitures électriques chinoises.
M. Bayrou, qui a rencontré des représentants de l'industrie du cognac vendredi, a déclaré qu'il espérait que les discussions avec Washington et Pékin permettraient de résoudre le différend tarifaire.
La première série de contre-tarifs imposés par l'Union européenne sur des produits américains, dont le bourbon, doit entrer en vigueur le 1er avril. M. Bayrou devrait quant à lui se rendre en Chine pour discuter de la question du cognac, mais aucune date n'a été annoncée.