DOHA, 3 décembre (Reuters) - Le Qatar quittera l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à compter de janvier 2019, a annoncé lundi le ministre de l'Energie de l'émirat, Saad al-Kaabi.

Cette décision résulte d'une réflexion sur les moyens de renforcer le profil international du Qatar et de préparer sa stratégie de long terme, largement axée sur l'industrie gazière, a-t-il expliqué.

Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, est l'un des plus petits producteurs de l'Opep et son influence y est limitée.

"Le Qatar a décidé de se retirer de l'Opep avec effet en janvier 2019 et cette décision a été communiquée à l'Opep ce matin", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse, évoquant une décision "difficile" après 57 ans de présence au sein de l'organisation.

Avant cela, le Qatar assistera à la réunion ministérielle des 6 et 7 décembre au cours de laquelle l'Opep et ses alliés, Russie en tête, définiront leur stratégie pour les six prochains mois, a-t-il dit, ajoutant que Doha continuerait de respecter ensuite ses engagements comme les autres pays non Opep.

Saad al-Kaabi a souligné que le retrait de l'Opep n'avait rien à voir avec l'embargo politique et économique imposé au Qatar depuis juin 2017 par l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, et trois autres pays du Golfe.

Le Qatar, a-t-il dit, entend porter ses efforts sur le développement de son industrie gazière, avec pour objectif d'atteindre une production annuelle de GNL de 110 millions de tonnes contre 77 millions actuellement. (Eric Knecht, Véronique Tison pour le service français, édité par Pierre Serisier)