"La question qui se pose au Sénat aujourd'hui est simple, mais capitale : les sénateurs accepteront-ils d'entamer un débat - juste un débat - sur une législation visant à défendre la sécurité nationale des États-Unis, sur une question si importante qu'elle touche à la préservation même des valeurs occidentales et démocratiques dans le monde ? a déclaré le chef de la majorité démocrate, Chuck Schumer, dans son discours d'ouverture du Sénat.
Mais les républicains ont déclaré qu'ils s'opposeraient à un vote de procédure pour entamer le débat sur le projet de loi relatif à l'aide à la sécurité, d'un montant de 110 milliards de dollars.
"Le vote d'aujourd'hui est ce qu'il faut pour que le leader démocrate reconnaisse que les sénateurs républicains pensent ce qu'ils disent. Alors votons. Et commençons enfin à répondre aux priorités de l'Amérique en matière de sécurité nationale, y compris ici même", a déclaré le chef des républicains du Sénat, Mitch McConnell, dans un discours prononcé à la tribune.
Les républicains et les démocrates du Congrès débattent depuis des mois de la manière de répondre à la demande du président démocrate Joe Biden, qui souhaite obtenir des milliards de dollars pour financer l'Ukraine dans sa lutte contre les envahisseurs russes, Israël après les attaques menées le 7 octobre par les militants islamistes du Hamas, les intérêts américains dans la région indo-pacifique et d'autres questions liées à la sécurité.
Mais les demandes répétées de la Maison Blanche n'ont pas progressé et les esprits se sont de plus en plus échauffés au Capitole. Les démocrates affirment que l'aide aux alliés est essentielle pour soutenir la démocratie mondiale et écarter les autocraties.
Les républicains soutiennent que l'immigration clandestine excessive à la frontière sud avec le Mexique est un problème de sécurité extrêmement important, et disent qu'ils veulent plus de responsabilité que ce qu'ils obtiennent de l'administration Biden pour les fonds du contribuable américain qui vont à l'étranger.
M. Schumer a déclaré qu'il tenterait de sortir de l'impasse en offrant aux républicains la possibilité d'ajouter un amendement sur la politique frontalière au projet de loi de 110,5 milliards de dollars annoncé mardi, qui prévoit notamment une aide à l'Ukraine et à Israël.