Le groupe automobile de Stuttgart avait déjà prévenu le 22 janvier que ses résultats annuels seraient en forte baisse.

L'action prenait 0,23% vers 10h20 GMT en Bourse de Francfort, une performance inférieure à celles des deux autres grands constructeurs allemands Volkswagen (+1,73%) et BMW (+0,99%).

Bien que Mercedes soit restée en 2019 la première marque mondiale de voitures haut de gamme, le bénéfice net de Daimler est tombé à 2,7 milliards d'euros l'an dernier contre 7,6 milliards en 2018.

Cette chute est la conséquence de charges de 4,2 milliards d'euros liées aux enquêtes et aux procédures juridiques concernant les niveaux d'émissions polluantes des moteurs diesel.

Des charges supplémentaires de, respectivement, 828 millions et 405 millions d'euros ont été comptabilisées pour l'abandon du pick-up X-Class et la restructuration des services de mobilité.

Ola Källenius a déclaré que la restructuration de la division de camionnettes porterait ses fruits dès cette année mais que l'activité de voitures de tourisme s'apprêtait à vivre quelques années difficiles.

"Nous allons rétablir la santé financière de cette entreprise et prendre les mesures que nous devons prendre pour nous remettre sur le droit chemin", a dit le dirigeant suédois, arrivé en mai à la présidence du directoire. "Oui, cela va prendre du temps sur certains points. Il n'y a pas de solution miracle."

Comme tous les constructeurs traditionnels, Daimler doit s'adapter aux bouleversements du secteur automobile avec le durcissement des normes environnementales et l'essor des véhicules électriques.

La difficulté à surmonter ces défis se retrouve dans la performance de l'action, qui a baissé de 12% depuis le début de l'année alors que le titre du constructeur américain de voitures électriques Tesla a bondi de 84% sur la même période, montrent les données Eikon de Refinitiv.

Mercedes-Benz a prévu de lancer une Classe-A et une camionnette électriques cette année.

Daimler compte réaliser plus de 1,4 milliard d'euros d'économies d'ici fin 2022 via une réduction de ses coûts administratifs et salariaux.

Parallèlement aux charges élevées comptabilisées en 2019, le groupe a décidé d'abaisser fortement son dividende, à 0,90 euro par action contre 3,25 euros lors de l'exercice précédent.

(Edward Taylor; version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Stéphane Brosse)