Paris (awp/afp) - Le deuxième groupe sucrier mondial Tereos a annoncé mercredi des ventes annuelles en hausse de 9% et a vu son bénéfice net presque tripler en 2023-24, des résultats "record" portés par les cours du sucre.
"Nos résultats sont vraiment très bons. Nous avons renoué avec le profit et la performance l'an dernier (...), les résultats de l'exercice 2023-24 viennent confirmer cette trajectoire", a déclaré le président du groupe coopératif français Gérard Clay lors d'une conférence de presse.
Le groupe, propriétaire des marques Béghin Say et La Perruche, a vu son bénéfice net passer de 161 millions à 448 millions d'euros pendant l'exercice 2023-24, clos fin mars.
Son bénéfice opérationnel continue de progresser (+26%) à 836 millions d'euros.
Le géant du sucre, qui a annoncé ces derniers mois la fermeture de trois sites en France, a généré plus de 7,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en hausse de 9% par rapport à l'exercice précédent.
Ces résultats "sont portés par la hausse des prix du sucre", une production qui représente 45% du chiffre d'affaires du groupe, devant l'alcool et le bioéthanol (17%) et les produits sucrants (15%).
Au Brésil, en particulier, la campagne sucrière s'est achevée en décembre 2023 avec un volume record de "2,1 millions de tonnes de canne à sucre traitées", en hausse de 22% par rapport à l'année précédente, a relevé Olivier Leducq, nouveau directeur général du groupe.
Cette performance "historiquement élevée", associée à des prix du sucre élevés, a largement compensé la nette baisse du prix de l'alcool et éthanol, dont les volumes de commercialisation ont globalement augmenté de 11%.
Ces bons résultats financiers permettent au groupe de continuer à réduire sa dette nette, qui s'établit à 2,37 milliards contre 2,7 milliards d'euros l'année précédente.
Ils garantissent aussi la poursuite de l'augmentation du prix des betteraves sucrières achetées aux 11.200 agriculteurs coopérateurs du groupe, passant ainsi en 2024 à 48,16 euros (contre 43,1 euros/t en 2023).
Le groupe confirme sa volonté d'accélérer sa stratégie de décarbonation, en encourageant les agriculteurs à modifier leurs pratiques, en réduisant la facture énergétique de ses usines et à travers des partenariats industriels.
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