Déception sur la consommation américaine

Dans un pays où la consommation représente environ deux tiers du PIB, le consommateur est toujours surveillé comme le lait sur le feu. Depuis le début de l’année, les enquêtes montrent une baisse de la confiance des consommateurs américains. Mais à ce stade, les données de consommation sont toujours solides.

Du moins jusqu’à la déception du jour sur les ventes au détail du mois d’avril. Le chiffre "headline" est un peu meilleur qu’attendu, à +0.1% contre un consensus à 0. Mais le "control group" – l’équivalent du core pour l’inflation – est en baisse de 0.2% contre une progression de 0.3% attendue, ce qui est un décalage significatif.

"Control Group", ventes au détail. Source : US Census Bureau, Trading economics

Comme toujours, les équipes de recherche macro de Zonebourse rappellent qu’il ne faut pas surinterpréter une statistique, et qu’il faut se concentrer sur les tendances. D’autant que désormais toutes les données seront perturbées par des phénomènes de stockage/déstockage et d’achats d’anticipation qui entrainent dans un second temps un ralentissement de la consommation – c’est peut-être cela qu’il y a derrière la baisse du mois d’avril. Nous allons donc conclure comme Jerome Powell qu’il faut attendre pour avoir "une meilleure clarté".

Bataille à trois pour le leadership du marché américain

Apple, Microsoft, Nvidia. Trois noms emblématiques de la tech américaine. Trois entreprises qui se disputent aussi la place de première capitalisation mondiale. C’est actuellement Microsoft qui tient la corde, avec un peu plus de 3 300 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Capitalisation boursière Apple, Microsoft, Nvidia. Source : Bloomberg

Depuis le début de l’année, l’ensemble des valeurs technologiques américaines ont connu une correction, après plusieurs années de performances exceptionnelles. Mais le rebond depuis mi-avril a été important sur fond de détente dans la guerre commerciale. Le Nasdaq a ainsi repris plus de 20% depuis le point bas du 8 avril.

Néanmoins, Apple est toujours en baisse de 18% depuis son point haut de décembre dernier. Nvidia, en revanche, n’est plus qu’en baisse de 6% par rapport à son record de début janvier, et Microsoft en repli de seulement 2% depuis son plus haut en juillet dernier.

Un début d’année encore réussi pour le Royaume-Uni

Selon les chiffres publiés jeudi par l'Office national de la statistique (ONS), le PIB britannique a augmenté de 0.7% en rythme trimestriel, au-dessus des attentes des économistes (0.6%). Un bon chiffre dopé par la partie manufacturière, alors que les entreprises britanniques ont produit davantage pour exporter vers les Etats-Unis avant l’entrée en vigueur des droits de douane. Un phénomène de "frontloading" que l’on retrouve un peu partout dans le monde et qui a contribué aux bons chiffres du premier trimestre.

Ce qui est intéressant au Royaume-Uni, c’est que depuis 2022, la croissance est à chaque fois nettement supérieure au premier trimestre. Un phénomène qui n’est pas évident à expliquer mais qui pourrait venir des hausses de prix que les entreprises passent en début d’année et qui ne sont pas bien prises en compte dans les ajustements saisonniers.

Source : Macrobond, ING