10% de surperformance pour le Russell 2000 sur le Nasdaq 100
On démarre avec quelques nouvelles des indices américains. Sur les 3 derniers mois glissants (du 17 juin au 17 septembre), le Russell 2000 (petites et moyennes valeurs américaines) domine les débats d'une courte tête devant le S&P 500 Equipondéré (la version du S&P 500 qui donne le même poids à chacune des 500 entreprises de l'indice, ce qui réduit nettement l'effet de traction des très grosses entreprises). Le Nasdaq 100 est en territoire négatif sur trois mois. Il y a donc eu un report sur les valeurs plus petites, mais pas le raz-de-marée que certains espéraient. Mais ce n'est peut-être pas terminé : cette typologie de titre réagit plutôt bien à la combinaison année électorale US / baisse de taux.
Des Magnifiques moins flamboyants mais toujours plébiscités
Malgré la relative désaffection du marché pour les grosses technologiques, les grands gérants d'actifs mondiaux restent avides des "Sept Magnifiques" (Apple, Microsoft, Nvidia, Amazon, Alphabet, Meta, Tesla). C'est ce qui ressort de la dernière enquête mensuelle FMS de Bank of America, fraîchement sortie.
La tableau signale le Most Crowded Trade, le pari boursier le plus consensuel du moment. Être long (surexposé) sur les "Sept Magnifiques" est en tête des charts depuis 17 mois. En 2024, le marché n'a même pas pris le temps d'explorer d'autres horizons. Il faut dire qu'il a vite été échaudé par ses voyages exotiques et ratés de janvier 2023 (être long sur les actions chinoises) et de février 2023 (être long sur les valeurs européennes). Chassez le naturel, il revient au galop !
Graphiques Bank of America / FMS de septembre 2024
Second graphique tiré du FMS de Bank of America, un grand classique : le plus gros risque qui pèse sur le marché. Selon les pros, c'est une récession de l'économie des Etats-Unis qui tient la corde depuis deux mois. Depuis mars 2021, l'inflation a été citée 32 fois comme menace principale, devant le risque de récession (5 fois), la géopolitique (4 fois) et un incident / accident / catastrophe crédit (2 fois).
Worldline, où est le plancher ?
Retour en Europe avec la liste des plus hauts et des plus bas touchés par des actions lors de la séance du 18 septembre 2024. Nos deux losers du jour sont Worldline, qui n'arrête plus de décevoir et qui a perdu son directeur général, et Salvatore Ferragamo, le vilain petit canard du luxe du moment à égalité avec Burberry et Kering.
Worldline a perdu -62% cette année, après -57% en 2023 et -25,5% en 2022. Oh, et -38% en 2021 ! Jadis présenté comme la pépite qui a réussi à échapper à son ancienne maison-mère, Atos, Worldline commence de plus en plus à lui ressembler en bourse. Il serait temps de redresser la barre.
Mais passons sur les stars du jour. On ne présente plus Wolters Kluwer, l'éditeur néerlandais qui a sabré les inquiétudes sur l'IA en démontrant que les fournisseurs de contenus de qualité peuvent tirer leur épingle du jeu. Le holding belge Ackermans est lui aussi sur un nuage, après des performances financières époustouflantes. Même chose pour le britannique Bunzl, dont vous trouverez ici une présentation toute récente. On connaît moins (voire pas du tout, soyons franches) les sociétés scandinaves Wallenius Wilhelmsen, UIE Plc, Lagercrantz et Höegh Autoliners, mais leur présence dans ce palmarès pourrait pousser quelque analyse de Zonebourse à s'y pencher. Quant à CVC Capital Partners, son histoire boursière est trop récente pour appeler un commentaire.