Autant vous rassurer tout de suite : vous n'êtes pas plus sadomasochiste que les autres. Tous les investisseurs ont un penchant naturel pour les anges déchus. Ils agissent généralement comme un aimant : plus ils chutent, plus on a envie de les rattraper sur un petit coussin douillet en se disant que ça va les faire rebondir vers les sommets. Evidemment, c'est une erreur grossière, comme l'a expliqué tout récemment dans une vidéo mon camarade Xavier Delmas, qui parle carrément de darwinisme.

Je vous copie-colle ici la liste dont je parlais avant.

Pertes

Sans surprises, on y retrouve les pires sociétés des dernières années en bourse, dont celles qui ont fait briller les yeux des petits porteurs avides de rebonds magiques et de plus-values légendaires. Le fait est que l'histoire se termine toujours mal quand les créanciers prennent le pouvoir sur les actionnaires lorsqu'une société est exsangue financièrement.

Pas étonnant de retrouver ici Emeis (ex-Orpea) ou Casino. Vigilance aussi sur Clariane, qui n'est pas dans la situation d'Emeis mais qui subit aussi une forte pression. Atos SE mériterait d'y figurer aussi, mais sa capitalisation est devenue inférieure à 100 M€, ce qui l'a fait sortir du classement alors que ses contreperformances la rendent éligible. Son ancienne filiale Worldline commence à lui ressembler furieusement, alors que le marché pensait que c'était une sorte d'Adyen. Là aussi, la gouvernance a failli, mais l'entreprise n'est heureusement pas confrontée aux mêmes tensions que son ex-maison-mère. Ce qui ne l'empêche pas d'afficher 90% de pertes en 3 ans.

"On ne rattrape pas un couteau qui tombe"