L'or franchit les 3000 dollars
Le métal jaune marque ce matin un nouveau record, après avoir franchi le seuil symbolique des 3000 dollars l'once vendredi. Les craintes sur la croissance provoquées par la guerre commerciale de l'administration Trump poussent les investisseurs à se tourner vers la valeur refuge par excellence. Ce nouveau record s'ajoute à un parcours déjà impressionnant. La relique barbare progresse de plus de 50% sur trois ans, sur fond de tensions géopolitiques et d'achats importants des banques centrales, notamment des pays émergents qui cherchent à se diversifier du dollar.
A noter qu'il n'y a pas que les prix qui bougent. Les stocks également. En effet, les menaces tarifaires conduisent les investisseurs à rapatrier l'or de Londres vers New York. Un transfert qui implique une certaine logistique car les deux marchés ont pour référence des lingots de taille différente. Il faut donc passer par la Suisse où les lingots sont fondus puis reformatés en bars de 1kg. Une logistique que le Financial Times détaillait dans un article récent.
Les anticipations d'inflation remontent…mais pas pour tout le monde
Depuis le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, les menaces de barrières douanières font craindre un retour de l'inflation. Ces craintes se traduisent dans un indicateur très suivi par les marchés et les banques centrales : les anticipations d'inflation. Les différentes enquêtes publiées ces dernières semaines montrent que celles-ci sont fortement remontées. Mais par pour tout le monde. Car si on sépare les Démocrates des Républicains, on s'aperçoit que les premiers sont très inquiets des effets des tariffs tandis que les seconds anticipent une inflation nulle. Ils adhèrent donc totalement au discours de l'administration Trump sur "l'inflation de Biden" et les effets positifs de la baisse des prix de l'énergie et de la déréglementation.
Anticipations d'inflation à un an
Source : Bloomberg, University of Michigan
Les 7 Magnifiques contre le reste du monde
Depuis son point haut mi-février, le S&P 500 corrige et les méga caps sont en première ligne. La séance d'hier l'a parfaitement illustré, avec la grande majorité des valeurs du S&P 500 dans le vert, à l'inverse des 7 Magnifiques. Nvidia, Meta, Google Amazon, et Tesla ont baissé tandis que Microsoft et Apple ont résisté pour terminer en très légère hausse. La semaine dernière, l'indice qui regroupe les 7 Magnifiques - l'ETF Roundhill Magnificent Seven - était même en baisse de 20% depuis son point haut mi-décembre. L'addition est encore plus salée pour Tesla, qui est en baisse de 50%. Le titre a ainsi effacé tous ses gains accumulés suite à l'élection de Donald Trump.
Source : Zonebourse