Shearman a supprimé 12 associés et 26 professionnels des services aux entreprises aux États-Unis, dans ce qu'un porte-parole du cabinet a décrit comme une réponse aux "vents contraires économiques et aux conditions du marché persistants et croissants".

Les licenciements font suite à des mesures similaires prises par une poignée d'autres grands cabinets d'avocats américains dans un contexte de refroidissement de la demande de services juridiques de la part des clients, en particulier pour les travaux impliquant des transactions commerciales.

Les réductions chez Shearman, qui compte environ 850 avocats dans le monde, "se sont principalement concentrées sur les domaines de pratique transactionnels les plus touchés par les conditions actuelles et prévues du marché", a déclaré le cabinet.

Le cabinet d'avocats Davis Wright Tremaine, fondé à Seattle, a licencié 21 professionnels cette semaine dans des domaines où le cabinet "avait une capacité excédentaire ou une redondance et un désalignement", selon une déclaration faite mardi par son associé directeur Scott MacCormack. Les coupes n'ont pas concerné d'avocats, a précisé un porte-parole.

D'autres cabinets d'avocats qui ont réduit leurs effectifs d'avocats et de professionnels au cours des derniers mois ont également cité des niveaux de dotation en personnel supérieurs à la demande, notamment Goodwin Procter, Cooley et Stroock & Stroock & Lavan.

Les cabinets d'avocats interrogés par le Legal Specialty Group de Wells Fargo ont signalé une baisse de 1,9 % de la demande en 2022. Le nombre d'avocats a augmenté de 4,5 % après que les cabinets ont gardé la plupart des avocats qu'ils ont embauchés en 2021 et au début de 2022 pour faire face à l'augmentation des fusions et acquisitions à ce moment-là, selon le rapport.

Shearman a récemment connu quelques départs d'associés vers des cabinets concurrents, notamment le départ cette semaine de l'avocat londonien Phil Cheveley, qui dirigeait la pratique M&A du cabinet pour la région EMEA et l'Asie. Une équipe de sept avocats a quitté le mois dernier ses bureaux d'Abu Dhabi et de Dubaï, et un groupe en France comprenant Sami Toutounji, responsable de l'équipe européenne de gouvernance et d'avantages sociaux de Shearman, est parti en octobre.

En décembre, le cabinet a également pris acte des rapports, sans les confirmer ou les infirmer, selon lesquels il serait en pourparlers de fusion à un stade précoce avec Hogan Lovells. Shearman aurait également été en discussion avec d'autres cabinets.

Shearman a généré un revenu brut d'environ 1 milliard de dollars en 2021, selon les chiffres rapportés par The American Lawyer, ce qui la plaçait au 50e rang du classement des revenus du magazine cette année-là parmi les cabinets américains.